RegarderLa Lune dans le caniveau (1983) Film Streaming VF Gratuit, [Film-VF] La Lune dans le caniveau Film Complet Gratuit 1983 Vf Francais đŹ Regarde Maintenant đ„ TĂ©lĂ©charger La Lune dans le caniveau (1983) Streaming Vf Français Complet Gratuit La Lune dans le caniveau - Apres avoir Ă©tĂ© violĂ©e dans une impasse, Catherine se suicide. GĂ©rard, son frĂšre, jure de la
Lâunivers dĂ©calĂ© de Tim Burton en musique⊠Ce mercredi, The DĂž avait dĂ©cidĂ© de planter ses quartiers Ă lâAncienne Belgique de Bruxelles. AprĂšs avoir bouclĂ© une saison de festivals qui a mis leur nom dans la bouche des amateurs de musique, le duo franco-finlandais poursuit sur cette voie de notoriĂ©tĂ© publique lâinconnu attire. Sur base de cet adage et de leur rĂ©putation grandissante, je suis parti Ă la dĂ©couverte totale de The DĂž. Lâintime salle de lâAncienne Belgique nâĂ©tait pas tout Ă fait pleine, bien que le public bruxellois nâait pas failli Ă sa rĂ©putation. Mais les prĂ©sents en ont eu plein les yeux et les eux, Olivia Merilahti, une princesse finlandaise, venue Ă la rencontre de fidĂšles pour peupler son monde. The DĂž a construit un univers sur lequel elle rĂšgne dâune maniĂšre Ă©poustouflante. Sa voix est envoĂ»tante et sa prestance scĂ©nique impressionnante. Bref, elle ne manque de rien. Elle est sublime ! En quelques chansons seulement, elle devient la souveraine de nos cĆurs. Si nous sommes Ă©blouis par ce qui Ă©mane du groupe, pas une seule tĂȘte ne se dĂ©tourne des lĂšvres de la chanteuse scandinave. Au point que lors dâun silence noir abandonnĂ© au beau milieu dâun titre, tout parait se figer. La salle devient silencieuse, comme si chacun cessait de respirer. Quand la chanson reprend ses droits, lâair nous parvient de nouveau, lâambiance renait en un Ă©clat de voix. Ce royaume, dans lequel nous sommes aspirĂ©s, recĂšle une magie inexplicable, invisible, immatĂ©rielle. Et quâest-ce quâelle fait du bien! Câest aussi le seul empire au sein duquel les gouvernants partagent ce quâils ont de plus nous quittons la rĂ©alitĂ© des murs de la salle bruxelloise. On croise des situations insensĂ©es, des combinaisons improbables sur cette route hors du commun, et pourtant, jamais lâenvie de faire demi-tour ne nous envahit. Ce qui peut paraĂźtre un peu fade sur Cd prend une autre dimension sur scĂšne. On pourrait ainsi imaginer une traduction musicale de lâunivers dĂ©calĂ© de Tim Burton. Et si lâespace dâun instant je pense Ă vous, la peur de ne pas avoir les mots pour retranscrire cette fantastique soirĂ©e me laissĂ©e par ce spectacle, qui sâest dĂ©roulĂ© ce 12 octobre, dans cette salle de lâAncienne Belgique, nâa pas le pouvoir dâen sortir. Câest la tĂȘte pleine de souvenirs, de musiques, dâenvies dâencore que je ressors de ce concert. Mon esprit continue de vagabonder quelque temps avant de reprendre sa place. Mais ce foisonnement dâidĂ©es est Ă©galement accompagnĂ© dâune promesse celle de retourner Ă la conquĂȘte de ce plaisir que The DĂž mâa procurĂ© pendant une heure et glissera un petit mot aussi en faveur de Paper The Fox qui assurait la premiĂšre partie. Leurs mĂ©lodies Ă©lectro bercĂ©es par un violon avaient dĂ©jĂ entrouvert une porte sur une soirĂ©e chargĂ©e de promesses...Organisation ABVoir aussi notre section photos Spanish Rose Câest toute la chaleur de lâEspagne qui sâest invitĂ©e ce 9 octobre au Club de lâAB. Pas de match Belgique-Espagne au programme, mais le passage attendu de la jolie Lourdes HernandĂšz. DerriĂšre le ton Russian Red de son rouge Ă lĂšvres, elle venait prĂ©senter les compositions Ă©maillant Fuerteventura », un second recueil qui lâapproche lentement mais sĂ»rement du devant de la tube I Hate You But I Love You » et ses accents folky nâont pas Ă©chappĂ© Ă lâoreille attentive des mĂ©lomanes de tous bords. PortĂ© par une voix dĂ©licate et des accords de guitares mariant efficacement folk, americana et pop, Russian Red sâinscrit dans la lignĂ©e de ces projets tout Ă fait banals, mais dont le tout petit truc en plus pousse lâauditeur Ă sây attarder. Et surtout davantage quâil ne lâaurait, Ă priori. Ce petit plus, on le doit Ă Lourdes HernandĂšz et Ă son dĂ©licieux timbre de voix rehaussĂ© dâun lĂ©ger accent hispanique. La salle nâest pas comble mais donne cette impression, le public patientant dans sa majoritĂ© les fesses Ă terre. Mais lâheure de se lever a tĂŽt fait de sonner. La jeune femme sâavance sur le podium de lâABClub, sur le coup des 20h40. EntourĂ©e de deux musiciens, elle sâarme dâune Ă©norme guitare avant dâentamer son set par The Memory Is Cruel », extrait du dernier nĂ© de Russian Red. HernandĂšz remercie son public dâĂȘtre venu si nombreux et lui adresse quelques mots dans sa langue natale. Lorsque tu vois toutes les mains se lever, tu comprends que tâaurais mieux fait dâĂȘtre un peu plus attentif pendant tes cours dâespagnol. Des extraits de Fuerteventura » sâintercalent entre ceux de I Love Your Glasses », premier du nom. Acclamations pour le single I Hate You but I Love You » placĂ© assez tĂŽt dans la setlist. On se dit alors que la petite va avoir du mal Ă tenir en haleine les petits curieux de mon genre ; mais elle finit par y parvenir Ă lâaide des efficaces The Sun, The Trees », Every Day Every Night », Cigarettes Revisited » et January 14th ». En bout de course, la MadrilĂšne offre Ă son public une version retravaillĂ©e et interprĂ©tĂ©e dans sa langue natale du All My Little Words » de Magnetic Fields, rĂ©intitulĂ©e pour lâoccasion Todas Mi Palabras ». Une reprise dâune reprise, comme lâexpliquera la chanteuse avant dâentamer son rappel, Russian Red rĂ©itĂšre lâexercice de lâadaptation dans une version impeccable du Baby, Itâs You » des Beatles, avant de sâĂ©clipser et de rĂ©apparaĂźtre une ultime fois pour des au revoirâ acoustiques. A Hat » clĂŽture la prestation de la jeune femme qui sâĂ©clipse sous les acclamations de ses compatriotes. Ils en auraient dâailleurs volontiers goĂ»tĂ© une quatriĂšme part. Mais point trop nâen faut.Organisation Ancienne Belgique Les dingues et les paumĂ©s Ă©taient au rendez-vous Cinq ans aprĂšs sa tournĂ©e Scandale MĂ©lancoliqueâ, qui passait par lâAB, HFT Ă©tait de retour Ă Bruxelles, au Cirque Royal trĂšs exactement, ce samedi 8 octobre 2011, pour un SupplĂ©ment de Mensongesâ que nous aurons vite fait de lui pardonner. Et ce nâest donc pas lâheure de retard pour problĂšme technique qui va changer grand-chose Ă la donne. Le bar a tournĂ© un peu plus quâĂ lâaccoutumĂ©e et faute dâautorisation de fumer âlĂ©gale ou illĂ©galeâ dans lâenceinte du Cirque âoui, mĂȘme pour ThiĂ©faine !â le public a animĂ© de sa prĂ©sence les rues avoisinantes histoire de tuer lâattente, en ce dĂ©but de soirĂ©e. Les fidĂšles les plus fervents nâont quant Ă eux pas quittĂ© leur siĂšge, des fois que !21h00 prĂ©cises, les musiciens sâinstallent Marc Perrier Ă la basse, Alice BottĂ© Ă la guitare, Christopher Board ça ne sâinvente pas ! aux claviers et Jean-Philippe Fanfant, Ă la batterie. Et lâhomo sapiens Ă lâhonneur apparaĂźt comme si nous lâavions quittĂ© hier, dans son jeans noir et sa chemise blanche, rehaussĂ©e dâune cravate une salle pleine Ă craquer, Hubert-FĂ©lix ThiĂ©faine dĂ©marre son set par Annihilation » lâinĂ©dit glissĂ© dans le Best-hier » de 2009. Il fallait y penser. Le son des premiĂšres minutes nâest pas bon, mais les esprits sont ailleurs, Ă lâaffĂ»t de la prestation si rare du bonhomme sur nos terres. La moitiĂ© de lâalbum SupplĂ©ments de mensonge » est passĂ©e en revue dont, en ouverture, FiĂšvre rĂ©surrectionnelle », annoncĂ©e par les salutations dâusage puis une citation dâAloysius Bertrand Et le soleil ouvrit ses cils dâor sur le chaos des mondesâ. Sâensuivent Infinitives voiles » et Petit matin heure dâĂ©tĂ© », compos entrecoupĂ©es des incontournables que sont Lorelei sĂ©basto cha » et Soleil cherche futur ». Entre les morceaux, le ton est Ă lâhumour lĂ©ger, HFT se dĂ©fendant de faire lâapologie de la drogue en dĂ©fiant quiconque de se shooter avec une amanite phalloĂŻde⊠repris en chĆur par le public et suivi du blues ensorcelĂ© de Solexine & Ganja », de 113e cigarette » et dâun Narcisse » taillĂ© dans le rock. TrĂšs scolairement, il nous explique aussi quâaprĂšs avoir ĂŽtĂ© tous les titres parlant de sexe, de drogue ou de Dieu, ne restaient au final que 12 minutes de spectacle. confidence est au rendez-vous pour LâĂ©tranger dans la glace », Ă©crit en souvenir de cet ami souffrant de la maladie dâAlzheimer. Sur scĂšne, ses dĂ©hanchĂ©s suggestifs et son aplomb rendraient presque jaloux, tous les quadras/quinquas de la salle, rĂȘvant secrĂštement dâavoir encore son Ă©nergie au mĂȘme Ăąge et balaient dâun mĂȘme coup les jĂ©rĂ©miades des grands déçus qui ne sentent plus ThiĂ©faine habitĂ© par ses morceaux comme il a pu lâĂȘtre. Mention spĂ©ciale pour Le chant du fou », chuchotĂ© dans un silence clĂ©rical sur le ton rauque de ceux qui ont connu un autre ailleurs, dans un dĂ©placement théùtral achevĂ© par une gĂ©nĂ©reuse carte blanche aux musiciens. Le concert se termine par Alligator 427 », dans la lourdeur dĂ©lectable des instruments et des volutes bleues qui se forment dans la salle. Chapeau bas aux musiciens, et plus spĂ©cialement Ă Alice BottĂ©, qui, en plus dâavoir une guitare dans les mains et dans le ventre, remercie chaleureusement le public pour sa prĂ©sence et son dĂ©jĂ , lâheure des rappels, dont La fille du coupeur de joints », repris en chĆur par un public un peu foufou, certains se prenant pour des chefs dâorchestre dâun soir faisant balancer de droite Ă gauche leur long bras, dâautres improvisant une espĂšce de jerk dĂ©mantelĂ© sur ce classique sautillant⊠AprĂšs deux bonnes heures de concert, le bistrot ferme dĂ©finitivement ses portes sur Lobotomie sporting club », et ces deux derniers mots sans appel fin comme annoncĂ©, cette tournĂ©e devait ĂȘtre lâultime, le bourdon de ce dernier concert risque de rĂ©sonner longtemps encore au clocher de nos nostalgies⊠Set list AnnihilationFiĂšvre rĂ©surrectionnelleLorelei sĂ©basto chaSoleil cherche futurInfinitives voilesPetit matin heure dâĂ©tĂ©Le chant du fouConfession dâun never beenLes dingues et les paumĂ©sLâĂ©tranger dans la glaceSweet amaniteSolexine et Ganja113e cigaretteNarcisseGarbo XW MachineMathĂ©matiques souterrainesTa vamp orchidoclasteLa ruelle des mortsAlligators 427R1 Les ombres du soirR2 La fille du coupeur de jointsR3 Lobotomie sporting club Voyage au bout de lâennui Vendredi soir sur la terre, comme chantait lâautre. Les lumiĂšres de la nuit commencent Ă se reflĂ©ter Ă la surface des flaques dâeau et Bruxelles mâaspire dans son long Ćsophage au transit bien ralenti. Trois heures aprĂšs mon dĂ©part de LiĂšge, je me retrouve enfin face Ă lâAncienne Belgique, oĂč dâemblĂ©e, mes amis me rassurent. Oui, jâai bel et bien ratĂ© la premiĂšre partie. Oui, jâai bien fait. Non, ce nâĂ©tait pas bien terrible. as de regrets donc dâavoir manquĂ© Crystal Antlers, dont le set Ă©tait, suivant la rumeur, assez indigeste. La prĂ©sence dâIkey Owens, producteur des Mars Volta, derriĂšre les claviers ne mâayant pas franchement inspirĂ© confiance, je confesse volontiers un certain montent sur scĂšne les trois True Widow, mes grandes espĂ©rances fondĂ©es sur lâĂ©coute de divers titres disponibles sur la toile chavirent quelque autant dâenthousiasme quâun trio de paresseux sous antidĂ©presseurs, notre combo texan se lance, tel un Phoenix engluĂ© dans une marĂ©e noire, dans un concert au ralenti qui jamais ne prendra son envolâŠUne heure dâennui profond, dâune platitude morne oĂč les musiciens semblent traĂźner les pieds. Pas la moindre envolĂ©e, et les quelques tentatives amorcĂ©es ne parviendront jamais Ă rĂ©animer un scan dĂ©sespĂ©rĂ©ment voix au diapason restant timidement emprisonnĂ©es dans les gorges, la seule envie qui me titillera sera un repli vers le bar. NĂ©anmoins, je me suis efforcĂ© de tenir bon, espĂ©rant un quelconque sursaut dâĂ©nergie qui hĂ©las, nâest jamais sont effectivement trĂšs bons sur disques, True Widow ne nous a rien prouvĂ© ce soir. Rien dans le ventre. Sorte de Low neurasthĂ©nique sic ! sans dĂ©sir ni passion, et donc loin du gĂ©nie de mais pas vaincus, mes amis et moi quittons lâAncienne Belgique en direction des bars de Bruxelles oĂč lâentrain est quand mĂȘme tout AB Noah & Sons ? Ăcrit par TaĂŻ Votre serviteur avait quittĂ© Noah and the Whale âdont le nom est issu dâune combinaison entre le film prĂ©fĂ©rĂ© dâun membre du groupe, The Squid and the Whale », et celui du rĂ©alisateur amĂ©ricain Noah Baumbachâ en 2008, lors de la sortie de leur premier et magnifique album Peaceful, the World Lays Me Down », opus qui avait squattĂ© mon IPod pour de nombreux mois, tant il me rappelait le folk tout en fragilitĂ© des AmĂ©ricains de Neutral Milk Hotel voire de Micah P. Hinson. Curieusement, une sĂ©rie de malencontreuses coĂŻncidences ne mâa jamais permis de dĂ©couvrir les deux albums suivants, publiĂ©s par les insulaires⊠Quâimporte, leur musique chargĂ©e dâĂ©motion mâavait suffisamment bouleversĂ©e Ă lâĂ©poque pour que je dĂ©cide de me procurer un ticket, Ă lâannonce de leur passage Ă lâAncienne Belgique de Bruxelles. En outre, leur rĂ©pertoire dâalors ne me permettait pas dâimaginer que la formation allait rĂ©colter un tel succĂšs, aujourdâhui. Quelle nâa donc pas Ă©tĂ© ma surprise en dĂ©couvrant une salle comble, pour accueillir le band, et surtout pour applaudir les nouvelles chansons dâ A Night on Earth », le dernier nĂ© de Noah et ses sbires. Un disque qui doit probablement cartonner sur les radios au Nord du pays ; car la popularitĂ© du combo demeure relativement confidentielle en Wallonie ! DĂšs les premiers accords, je me rends compte que lâensemble qui se produit ce soir nâest plus ou nâa jamais Ă©tĂ© celui que je pensais connaitre ! Les dĂ©licats Give a Little Love » et Shape of my Heart », interprĂ©tĂ©s en dĂ©but de set, sont artificiellement gonflĂ©s Ă lâĂ©lectricitĂ©. Et les sonoritĂ©s dispensĂ©es par la basse sont trop puissantes ; elles asphyxient carrĂ©ment une expression, Ă lâorigine, raffinĂ©e. Charlie Fink et ses acolytes enchaĂźnent des hymnes rock Ă tendance celtique, Ă la maniĂšre de Mumford & Sons. La prestation nâest cependant pas dĂ©rangeante ni dĂ©sagrĂ©able ; bien torchĂ©e, elle libĂšre mĂȘme Ă©normĂ©ment dâĂ©nergie. Mais je nây retrouve plus ce supplĂ©ment dâĂąme que jâavais cru dĂ©celer Ă travers la magnifique voix du chanteur, finalement aussi dĂ©cevante, ce soir. Une bonne heure de concert plus tard, le public est conquis. Manifestement, Noah and the Whale est taillĂ© pour les stades. Mais il vient de perdre un de ses fans de la premiĂšre heure⊠Organisation AB + Live Nation Dans la cour des grands Certains concerts marquent Ă jamais de leur empreinte la mĂ©moire et lâimaginaire. Pour diverses raisons, parfois trĂšs subtiles. Pour trois enfants ĂągĂ©s de onze, neuf et huit ans, ce tout premier concert avec papa ça, câest moi, cette soirĂ©e restera tout simplement inoubliable. Câest que peu de monde peut se targuer dâavoir Ă©tĂ© le pĂŽle dâattraction de lâartiste pendant toute une soirĂ©e. Compte-rendu au travers des yeux dâenfants Ă©merveillĂ©s par la simplicitĂ© et la gentillesse dâune grande soir, pas de cirque, pas de cinĂ©ma, mais pour la toute premiĂšre fois, un concert avec papa. Nous dĂ©couvrons les jardins du Botanique et nous nous amusons dans ses allĂ©es. Quand papa nous rappelle Ă lâordre. Câest quâil nâa pas envie du tout de rater le dĂ©but du concert ! Et puis, vu notre taille, mieux vaut rentrer parmi les premiers, histoire de jouir dâune vue imprenable sur la scĂšne. Lâattente est un peu longue, mais elle vaudra assurĂ©ment le EMA monte sur scĂšne, le violoniste sâest dĂ©jĂ lancĂ© dans une intro sombre et tourmentĂ©e. Les jeux de lumiĂšres ajoutent une aura particuliĂšre et nous plongent directement dans lâambiance. EMA pour Erika M Anderson de son vrai nom se lance alors dans un spoken word habitĂ© qui plante le peine avons-nous fini dâapplaudir Ă tout rompre que le morceau suivant sâenchaĂźne. La musique semble bancale, osciller entre douce folie et rage contenue. Maman dirait que ça sonne faux. Et papa rigolerait bien. EMA, elle, sâen moque pas mal, parce quâelle a lâair complĂštement absorbĂ©e par son chant. Elle est habitĂ©e par sa musique. Quand elle interprĂšte Grey Ship », son navire tangue et menace dâĂȘtre englouti par les flots, mais en capitaine de son navire ivre, la capitaine redresse lâembarcation et conduit le morceau Ă bon port. IntensĂ©ment vibrant, cette plage sâĂ©choue doucement sur les rivages dâun dĂ©sespoir mal contenu. Simplement Milkman », le groupe se fend dâune reprise des Violent femmes Add It Up » tout simplement renversante. Sâensuivent la totalitĂ© des titres issus de son magistral premier album, Past Life Martyred Saints », qui tous donnent cette improbable sensation dâĂȘtre en Ă©quilibre prĂ©caire au-dessus du vide sans jamais menacer de avec justesse et Ă©motion, dĂ©luge sonore et ambiances sombres, cette artiste fragile sous ses airs de foldingue elle porte une chaĂźne autour du cou, comme un chien, câest rigolo ! transporte la salle et comble le public qui pour la majoritĂ© dĂ©couvre ce soir tout son la vraie alchimie du moment, elle sâest dĂ©roulĂ©e entre elle, mon frĂšre et ma sĆur. Car touchĂ©e par notre prĂ©sence, EMA a confiĂ©, Ă plusieurs reprises, son rĂ©el bonheur de voir des enfants au-devant de la scĂšne. Un cadeau pour elle, un vĂ©ritable souvenir inoubliable pour nous, qui avons mĂȘme eu le privilĂšge de gratter sa guitare en pleine sĂ©ance de larsens. HĂ© ! Vous en connaissez beaucoup qui Ă nos Ăąges respectifs ont fait du noise sur la scĂšne de lâOrangerie ?TransposĂ©s dans une autre dimension, nous lâavons contemplĂ©e se dĂ©hancher, onduler, psalmodier, sâextasier et enfin sâoffrir complĂštement dans un show dâune rare de semblants mais de vraies Ă©motions au bout dâun rappel terminĂ© dans la poussiĂšre dâun Red star » intense et ne pouvions partir sans la rencontrer, et câest elle qui est venue Ă nous, aussi gentille et simple que lorsquâelle se produisait quelques minutes auparavant. La star du jour nous demandant de prendre la pose en sa compagnie pour une sĂ©rie de photos immortalisant cette nuit magique que nous nâoublierons jamais. Merci Madame EMA, vous ĂȘtes une grande Botanique LâĂ©tĂ© indien A lâaube dâun nouveau soir perdu dans les brumes de ma perdition, mes pas mâont guidĂ© vers une une frontiĂšre singuliĂšrement mal dĂ©finie, entre folk, psychĂ©dĂ©lisme, electronica et expĂ©rimentations parmi les hommes ou simple quidam Ă©garĂ© dans la foule, absorbĂ© par les ombres et les Ă©chos rĂ©percutĂ©s en lointaines rĂ©verbĂ©rations, jâai observĂ© le monde des vivants et tentĂ© de me souvenirâŠA nouveau, un homme seul face Ă ses machines. Si le concept nâest en soi pas dĂ©rangeant, ce choix est surprenant de la part dâun artiste pratiquant une musique qui Ă©volue entre Blues et guitare, mais Ă©normĂ©ment de matĂ©riel, de cĂąbles, dâeffets en tous final, Alexander Tucker a dispensĂ© un set relativement agrĂ©able, au cours duquel sa voix bouclĂ©e et rĂ©pĂ©tĂ©e Ă lâinfini se perd dans les notes diluĂ©es de six cordes je dois confesser une rĂ©elle dĂ©ception due Ă un amour inconditionnel pour les performances live non peut-ĂȘtre simplement suis-je devenu un vieux con ?Mais des guitares, en voici, en nây a pas si longtemps, Adam Granduciel, leader des War On Drugs comptait au sein de sa formation le gĂ©nial Kurt de celui-ci, la musique nâa cependant pas souffert de la cheval sur les terres de glorieux ancĂȘtres Springsteen, Dylan, Ă©peronnant sa monture Ă coups dâaiguilles psychotropes, The War On Drugs se rapproche au final, dans ses moments de grĂące, de Mercury Rev ou de Pink Floyd. Quoique soulignĂ©e de subtiles digressions solo proches dâun certain Dinausor Jr., lâexpression sonore conserve une empreinte forte et personnelle. LĂ©gĂšrement linĂ©aire, le concert dessine le portrait dâune AmĂ©rique moderne, mais aux couleurs automnales, reposant sur des valeurs ancrĂ©es, sources dâinspirations pour les gĂ©nĂ©rations quatuor de Philadelphie fait la part belle Ă son dernier opus, en lâoccurrence le trĂšs recommandĂ© Slave Ambiant ». Manifestant une certaine dĂ©contraction, il me semble trĂšs Ă lâaise et heureux dâĂȘtre gentilles vannes adressĂ©es au public, un peu de Whiskey partagĂ©, et surtout, un set efficace, pour un dĂ©but de soirĂ©e placĂ© sous la banniĂšre le monde mâattend. Sous un orage diluvien, je mâĂ©loigne dans le AB Oh Happy Day Un petit tour dans le passĂ©. Ce jeudi 15 septembre, lâAB reconstituait involontairement un Ă©pisode de la sĂ©rie culte Happy Daysâ. Chemises Ă pois rouges et Stilettos pour ces dames, bananes gominĂ©es et blousons en cuir pour ces messieurs. Ce soir câest Rockabilly et look fifties Ă tous les Ă©tages. Normal, la salle bruxelloise accueille la fratrie la plus anachronique du moment Kitty, Daisy & y a quelques mois, lâAB annonçait le passage en ses murs des frangins Durham. Le tout en configuration salle. On imaginait bien les trois Britons remplir une ABBox mais demeurait quelque peu sceptique sur leur capacitĂ© Ă combler la grande salle. Finalement, au jour J, Kitty, Daisy & Lewis nâont pas vraiment eu de quoi rougir de honte. Devant eux se dressait un parterre plein Ă craquer. Et la fermeture des balcons du second Ă©tage portait presque prĂ©judice au public, qui sâest retrouvĂ© aussi Ă lâĂ©troit que dans une boĂźte Ă sardines. Sur scĂšne, les trois musicos au talent incomparable rĂ©servent une surprise de taille Ă leur public. Jusquâici la petite Kitty, la grande Daisy et le charmant Lewis nous avaient habituĂ©s Ă un set Ă trois, en rangs serrĂ©s. Cette fois, la famille Durham est au grand complet ; et pour cause, la progĂ©niture a emmenĂ© papa et maman sur les routes dâEurope et au-delĂ ! Daddy Durham se fait discret sur le cĂŽtĂ© gauche de la scĂšne, armĂ© de sa guitare. Mama Weiss, elle, se cale derriĂšre une contrebasse Ă lâautre extrĂ©mitĂ© de lâestrade. Au milieu, leur enfants se placent tour Ă tour derriĂšre des instruments et des micros quâils vont sâĂ©changer tout au long de la soirĂ©e. Smoking In Heaven ». Le ton est donnĂ©. Swing, Rockabilly, Blues et quelques notes de Ska vont se relayer durant prĂšs dâ1h20. Remarquable pour son jeune Ăąge, la formation affiche de plus en plus dâassurance sur les planches. Entre les morceaux, la petite famille reste concentrĂ©e et switche les positions en silence. Ce qui rĂ©vĂšle une AB distraite et bruyante, un trait qui devient de plus en plus caractĂ©ristique du public de la salle bruxelloise. Pas le temps de rĂąler, Donât Make A Fool Out Of Me », interprĂ©tĂ© par Lewis, chauffe lâauditoire en trois coups de gratte. En milieu de parcours, le trio invite un certain Eddie Thorton rejoindre la troupe. Le gugusse dĂ©barque sur le podium, trompette Ă la main, prĂȘt Ă en dĂ©coudre avec le public belge. Le JamaĂŻcan donne le Laâ du petit quart dâheure Ska. Une discipline qui opĂšre son apparition au sein de trois morceaux de Smoking In Heaven », le deuxiĂšme LP de Kitty, Daisy & Lewis, publiĂ© quelques mois plus tĂŽt. Tomorrow », Iâm So Sorry » et Hold Me Tight » sâenchaĂźnent ; et le gars, surnommĂ© Tan Tanâ ne sâessouffle pas une seconde. Les jeunes musicos ferment la danse sur deux moments forts, Messing With My Life » au groove puissant et un Say You Will Be Mine » Ă©pique. PrĂšs de 10 minutes-marathon durant lesquels chaque membre du clan Durham se relaiera le temps dâun morceaux en guise de rappel et le tour est jouĂ©. Pour Kitty, Daisy & Lewis lâheure de gloire Ă manifestement sonnĂ©. Dâaucuns ne douteront plus jamais de leur capacitĂ© Ă remplir et secouer une assemblĂ©e de la taille de lâ AB + Live Nation La lune dans le caniveau Câest une nuit chaude. Câest une nuit moite et oppressante. Une de ces nuits zĂ©brĂ©es dâĂ©clairs silencieux qui sâĂ©tendent frĂ©nĂ©tiquement au dessus de la tĂȘte des foule dense se presse aux portes du Magasin une de ces nuits dâoĂč Ă©mane le parfum des souvenirs dâune autre Ă©poque. Une nuit oĂč la lune se rĂ©vĂšle mystĂ©rieuse et chargĂ©e de sens. Une nuit hors du temps mais qui sâen imprĂšgne. Une nuit qui suspend son envol, retenant le bruissement de ses ailes pour Ă©couter cette douce mĂ©lodie flottant dans lâair. Et ce soir, Ă lâintĂ©rieur, lâair devient sensiblement de plus en plus lourd, Ă©touffant, au fur et Ă mesure que la salle se scĂšne, le LiĂ©geois Phil Maggi actif notamment au sein dâUltraphallus commence patiemment la construction dâune architecture alambiquĂ©e qui bientĂŽt envahit totalement lâespace lâon peut lĂ©gitimement sâinterroger sur la pertinence de ce genre de performances somme toute passablement inerte, oĂč il nâest guĂšre aisĂ© de sâextasier devant un savant qui accomplit minutieusement son expĂ©rience, complĂštement absorbĂ© par son propre univers, au grand dam dâun auditoire pas toujours convaincu, reste Ă saluer lâinĂ©branlable foi de lâartiste accouchant dâune lâensemble tient de la gageure, que seul un fou comme moi sâautoriserait Ă donc un aperçu bancal dâune prestation pyramidale ayant connu son apogĂ©e dans un malstrom bruitiste BBBrrrrrrrrkkkksssssssstikfiiiiiiiirrrrrrrrrggghhmmmmtttfff-blip-crrrrrrrrrrrrrrrrrvvvvvvoomoomoomoOMMMMOOOMMMFFFFFFFFFFTTTTTTTSSSSSSSSSSRZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZLa relative efficacitĂ© de ce pĂąle descriptif ne devant pas vous distraire de lâessentiel. A savoir, pour hypnotique et transcendantale que puisse ĂȘtre ce type de composition bruitiste, le peu dâapport visuel crĂ©e immanquablement un vide difficile pour lâesprit Ă fait, Phil Maggi envisagerait dâaprĂšs certains Ă©chos glanĂ©s ce soir de sâadjoindre la complicitĂ© de danseuses lors de ces prochaines prestations. A bon entendeurâŠQuelques bouffĂ©es dâair frais volĂ©es au dehors par lâentremise dâune porte de secours entrouverte, permettent aux plus tĂ©mĂ©raires des non-fumeurs dâattendre sagement lâarrivĂ©e du groupe pendant que votre serviteur prĂ©fĂšre, lui, sâĂ©chapper par la porte principale et sacrifier quelques fibreuses muqueuses pulmonaires au Dieu ciel rougeoyait et se dĂ©chirait par endroits. Dans les volutes bleutĂ©es, se dessinait le retour au sein de lâ musiciens, forcĂ©ment plus trĂšs jeunes de Tuxedomoon pĂ©nĂštrent alors sur la pointe des pieds. Cueillis par les applaudissements enthousiastes, aussi bien que par la pesante atmosphĂšre, les membres du groupe entament leur set sur un mode feutrĂ©es qui se dĂ©coupent avec grĂące sur les immenses tentures pourpres avant de doucement prendre une orientation plus Ă©lectro, une fois quelques problĂšmes techniques entre la boĂźte Ă rythme et les retours expĂ©rimentations jazzy et intĂ©gritĂ© Rock, le plus belge des combos amĂ©ricains nâayant jamais tranchĂ© pour le meilleur dâune discographie irrĂ©prochable ils nous offrent ce soir un bouquet Ă©clatant Ă©pinglant une majeure partie de titres plus anciens, Ă lâintention des fans de la premiĂšre heure, mais avant toute chose, pour se faire jusquâĂ oublier lâinsoutenable fournaise et faire oublier Ă la majoritĂ© dâun public conquis les improbables caprices dâune mĂ©tĂ©o tropicale, Ă©chouĂ©e aux abords de The Ex, autres dinosaures toujours Ă©clatants de vitalitĂ©, le Magasin 4 nous offrait Ă nouveau une bien belle nuit, placĂ©e sous lâĂ©gide dâune lune ronde et goguenarde. Dehors, le Sirocco soulĂšve les premiĂšres feuilles mortes se love autour de nos Ăąmes...Organisation Magasin 4. The Unspeakable Genius Il nâest pas idĂ©al dâassister Ă deux concerts, en autant de soirĂ©es dâaffilĂ©e ; car lorsque le spectacle parvient Ă me transporter, il me faut plus de 24h pour le digĂ©rer⊠Et ce sera le cas pour lâUnspeakable Chilly Gonzales programmĂ© Ă la VolksbĂŒhne. Etait-ce de la musique contemporaine ? Un one-man show ? Une leçon dâĂ©thique ? Ce que jâai retenu, câest que je ne me suis pas emmerdĂ©e une seconde. Le concert Ă©tait ultra sold-out ; mais on a rĂ©cupĂ©rĂ© des cartes de dĂ©sistementâ aprĂšs 3/4h dâattente Ă la caisse. Dâun seul coup, 10 places se sont libĂ©rĂ©es NDR oui, je sais, jâaurais dĂ» mây prendre plus tĂŽt ; et pareil pour les Foo Fighters.Lâhomme est mĂ©galomane il se dĂ©clare lĂ©gĂšrement dictateur Ă lâĂ©gard du Fuck Luck Orchestra sic quâil paie pour quâils fassent ce quâil ditâ.Lâhomme est humble en pantoufles et peignoir, comme Ă son habitude, il aspire avant tout Ă se dĂ©carcasser ostensiblement pour le public. Dans son interview sur Motor FM le lendemain, il expliquait que seuls les vrais artistes sont ceux chez qui on sent les annĂ©es-misĂšres, le vrai job alimentaireâ de musicien de studio/dâambiance/prof derriĂšre eux, qui ont acquis assez dâhumilitĂ© pour ne pas jouer les invincibles mĂȘme pas mal quand je joueâ une fois sur la scĂšne du succĂšs. Chilly Gonzales transpire, postillonne, sâobstine et sâessouffle. Il a parfois le profil du pianiste dans Shineâ.Lâhomme est gĂ©nial il dĂ©finit le musical genius comme la simple facultĂ© dâentendre des choses et de les rejouer. Cela ne signifie pas le talent. Mais avant tout, lâunspeakable genius de Gonzales procĂšde de lâinvention dâun langage musical drĂŽle et comprĂ©hensible qui demeure dans la finesse. Un piano sâexprime. Des incises au semblant improvisĂ© donnent lâimpression quâil nous parle Ă tous, et pas seulement dans un jargon destinĂ© aux musicos, mĂȘme dans son trip est un poĂšte il a peut-ĂȘtre pensĂ© que les gens lâĂ©couteraient plus que ne le liraient et a intĂ©grĂ© ses poĂšmes, voire son pamphlet, dans sa musique. RĂ©sultat du rap blanc qui ne parle ni de misĂšre, ni de fric, ni de sexe et baston, mais rĂ©sonne tel un article de Slate. Pourquoi le rap ? Parce que si vous nâaimez pas le rap dâaujourdâhui, vous nâaimez pas aujourdâhuiâ.Lâhomme souhaite vivre dans son temps I want to be a man of my time with my old-fashioned skills. ⊠Find a way in. Find your way inâ. Le pianiste tambourine de la pĂ©dale et va dans les cordes, mais accuse les musiciens classiques contemporains dâavoir tuĂ© la musique classique et se met Ă jouer nâimporte quoi, What Iâm playinâ is bullshit, you know, just make the face so as to make it credibleâ.Lâhomme est capitaliste Vous savez, ceux qui aiment ce que je fais achĂšteront mes disques et viendront Ă mes concerts, câest comme ça que ça marche, je suis capitalisteâ. Iâm a lot of things, but a left-wing singer songwriter Iâm not.âLâhomme est arrogant, atypique, lĂ©gĂšrement dĂ©moniaque, et complĂštement bargeâŠOrganisation VolksbĂŒhne Plus... Tindersticks playing Claire Denis Film score A marriage made in heavenâ A pas de velours, la musique des Tindersticks prend corps le temps de quelques soirĂ©es dâexception Ă travers le monde, grĂące aux images de Claire Denis juste renvoi dâascenseur, puisque l'inverse est vrai au cinĂ©ma depuis 1996. Si les compositions de Stuart Staples et des siens marient pour le meilleur et jamais le pire la filmographie de cette derniĂšre depuis quinze annĂ©es maintenant, ce nâest pas un hasard. Sorte de communion solennelle des sens et des sons, lâunion sacrĂ©e entre ce groupe de classe et la rĂ©alisatrice française se fait charnelle et douloureuse, triste et passionnĂ©e, sensible et tumultueuse. LâinterprĂ©tation live captivant les sens tandis que les images dĂ©clinĂ©es en patchwork illustrent les notes qui elles-mĂȘmes renvoient aux jeudi, Bruxelles jouissait Ă son tour de cet immense privilĂšge, aprĂšs Istanbul, Paris, Londres ou encore San dâune soirĂ©e en seize neuviĂšme. Sâinvitant dans les plus belles salles pour ces reprĂ©sentations hors-cadre, les Tindersticks dĂ©couvrent ce soir le Palais des Beaux Arts, dans le cadre de la neuviĂšme Ă©dition du Brussel Film ce lieu Ă©lĂ©gant et quelque peu datĂ©, seyant parfaitement Ă la musique des Anglais, les spectateurs, peu habituĂ©s Ă ce type de cadre, savourent lâatmosphĂšre théùtrale. Elle emplit le microcosme avant que les lumiĂšres ne sâeffacent. Sous les applaudissements se dĂ©coupent alors les huit silhouettes du groupe sur la toile blanche qui ce soir, leur servira de tremplin. AbsorbĂ©e par les images de NĂ©nette et Boni » et baignant dans les reflets aquatiques de cette scĂšne miroitante de la piscine, doucement, la bande son prend possession de lâespace. Pour ne plus sâen dĂ©faire, jusquâĂ la derniĂšre note, suspendue quelque part dans l' sur la toile trains Ă destination de l'abandon, chevaux lancĂ©s Ă bride abattue, dans la virginitĂ© opaque de campagnes enneigĂ©es ou paysages d'Afrique Ă la terre rouge sang. Se succĂšdent, scĂšnes chagrines ou sensuelles, tantĂŽt bercĂ©es, tantĂŽt malmenĂ©es ou encore transfigurĂ©es par la sublime musique de ces ombres se dessinant en contrebas de l'immense et tourments, personnages en perdition, amour, haine et sexe se cĂŽtoient ainsi dans une orgie fantasmagorique dont la bande son illustre avec brio chaque imperceptible mouvement. La flĂ»te traverse hier, le mĂ©lodica sâappuie sur deux mains, et le violon scelle son que les dialogues se dĂ©calquent sur les nuances tissĂ©es au fur et mesure, le temps s'arrĂȘte, happĂ© par cette ambiance plus de septante minutes plus tard, en guise de remerciements, le groupe offre deux titres en rappel, dont l'incontournable "Tiny Tears", le voile se lĂšve sur ce concert Ă©vĂ©nement qui situe un peu plus les Tindersticks dans la sphĂšre de ces groupes prĂ©cieux considĂ©rĂ©s comme indĂ©finissables et dont la trempe n'a d' ovation et saluts théùtraux clĂŽturent cette bien belle soirĂ©e contrastant drastiquement avec la derniĂšre fois que j'avais pu assister Ă un de leurs sets. C'Ă©tait Ă Eindhoven, l'an passĂ© et aprĂšs une trentaine de minutes, le concert s'Ă©tait achevĂ© prĂ©maturĂ©ment, Stuart Staples tournant les talons Ă un public irrespectueux et Ă la langue trop bien oui, les Tindersticks jouent une musique qui sâĂ©coute, mais comme aujourdâhui, se regarde Bozar Simple Kind Of Man Le 8 fĂ©vrier dernier, le sympathique William Fitzsimmons bluffait un Witloof Bar plein Ă craquer, en dĂ©livrant un concert acoustique de plus dâune heure, alors quâil souffrait dâun mal de gorge. Un handicap qui nâavait en rien entachĂ© son excellente prestation. Le chauve barbu avait alors promis de revenir faire un tour sur nos terres, lorsquâil serait rĂ©tabli, Ă la sortie de son album, Gold In The Shadow ». Chose promise, chose due, Fitzsimmons prĂ©sentait pour la seconde fois, sa derniĂšre Ćuvre, sur les planches du Botanique, ce 21 donc effectivement en pleine forme que le bonhomme nous est revenu. Upgradeâ oblige vu le succĂšs de son prĂ©cĂ©dent passage, William Fitzsimmons se produisait cette fois sur la scĂšne de lâOrangerie. Les Slow Runner, trio originaire de Caroline du Sud, assuraient deux fonctions celle de premiĂšre partie et celle de backing bandâ de leur compatriote. La salle est loin dâĂȘtre comble. La faute aux exams. Mais lâambiance est Ă la bonne humeur. Et, vu son sens de lâhumour et de lâautodĂ©rision, le Pennsylvanien accroche un sourire sur le visage de son public, sans le moindre effort. CĂŽtĂ© setlist, Fitzsimmons peut se permettre un peu plus de fantaisie que lors de son prĂ©cĂ©dent passage, grĂące Ă ses acolytes de Slow Runner. Wounded Head », If You Would Come Back Home », Itâs Not True » et leurs nappes dâelectronica passent haut la main le test du liveâ. LâOrangerie est littĂ©ralement envoĂ»tĂ©e par le Ricain, qui a tout du bon pote. Quâil soit devant 150 ou 500 personnes, le grand Will est toujours tranquille et interprĂšte ses chansons de la mĂȘme maniĂšre quâil le ferait autour du feu en compagnie de 2 ou 3 amis proches. Toute la discographie du bonhomme y passe, dâ Until When We Are Ghost » Ă Gold In The Shadow ». Il effectue un vĂ©ritable tour dâĂ©quilibriste en restant constamment perchĂ© sur la ligne fine entre tristesse et allĂ©gresse. Ses prestations scĂ©niques lui permettent Ă©galement dâexorciser son passĂ© You Broke My Heart », Psychastenia » avec esprit et un humour imparable. AprĂšs 1h30 de concert, Fitzsimmons et son Ă©quipe se retrouvent face au public, au stand merchandising, dĂ©contractĂ©s, souriants, naturels, abordables. Que demander de plus ? Organisation Botanique Jeux de miroirs Le temps est au beau fixe et on entre en pĂ©riode de blocus. Il ne serait pas sĂ©rieux de se taper Gand, situĂ© Ă plus de cent trente bornes de mon domicile. Dâautant plus que le soleil aura disparu Ă l'heure oĂč les Crystal Stilts envahiront la scĂšne du Charlatan ; dâailleurs, je n'ai plus rien Ă Ă©tudier depuis belle lurette. Alors au diable les kilomĂštres, Crystal Stilts, jâarrive...Les rues du centre ville sont animĂ©es et les terrasses sont peuplĂ©es de jeunes gens sympathiques. Chaque sourire traduit lâambiance et l'atmosphĂšre au sein de laquelle baigne cette ville, un climat qui contraste singuliĂšrement avec d'autres mĂ©tropoles oĂč les individus hautains et dĂ©jĂ halĂ©s s'exhibent fiĂšrement sur les devantures des cafĂ©s. Il est agrĂ©able de se retrouver ici. C'est la premiĂšre fois que je pĂ©nĂštre dans cette salle, sise Ă l'arriĂšre du cafĂ© ; et je dois dire que le dĂ©cor est parfait. Manifestement, la culture flamande sait s'habiller. Sirotant ma biĂšre et contemplant la faune locale, je m'approche du podium et dĂ©couvre la premiĂšre duo sexy Too Tangled tire Ă©normĂ©ment parti de son image et abuse un peu des clichĂ©s du genre, pour au final dĂ©livrer un Rock & & Roll somme toute bien ficelĂ©, mais au demeurant guĂšre original. Le jeu de scĂšne du mĂ©nage, s'il a le mĂ©rite d'ĂȘtre rĂŽdĂ© et divertissant, distrait nĂ©anmoins du principal. Les compositions du groupe, aussi bien interprĂ©tĂ©es soient-elles, restent tout de mĂȘme assez passe-partout ; et s'il se dĂ©gage de ce concert une Ă©nergie positive, il n'en demeure pas moins que Too Tangled ne rĂ©inventera pas un concept qui des Kills aux Kills, a dĂ©jĂ fait le tour de la question. Sympathique, sans est passĂ© vingt-deux heures quand les quatre silhouettes dĂ©glinguĂ©es de nos New-yorkais montent sur l'Ă©troite estrade en escalier. A contrario du premier groupe, Crystal Stils se fout royalement de son image. Pantalons trop courts et coupes de cheveux improbables, leur look se profile entre nihilisme vestimentaire et nouvelle Mode, Ă mi-chemin entre Johnny Marr et Jean Peuplu. Car c'est dans la musique que le groupe fait la diffĂ©rence. Non seulement il est hors norme, mais il est surtout excellent. Entamant son set par le titre qui ouvre le dernier opus le hautement recommandable In Love With Oblivion », chroniquĂ© ailleurs en ces pages, une intrigante ballade posĂ©e au pied d'un Sycamore Tree », le combo embraie par le dĂ©bonnaire Through the floor ».Crystal Stilts revisite sa pop en la saupoudrant de psychĂ©dĂ©lisme spĂ©cifique. Et en lâespace dâune heure, le band va se fendre dâun concert gĂ©nĂ©reux mais pourtant assez Ă©conome, dans son rĂ©pertoire, brillamment exĂ©cutĂ©. Un vieux synthĂ© analogique qui ne paie plus de mine, peu de pĂ©dales d'effets et une batterie rĂ©duite Ă sa plus simple expression alimentent la solution sonore. Et pourtant le rĂ©sultat est hautement plus probant que celui rĂ©servĂ© par nombre de groupes noyant leurs faibles compos sous de multiples effets lourdingues, pour mal cacher leur manque d'inspiration ; car le gĂ©nie de CS procĂšde de leur capacitĂ© Ă composer des chansons Ă©videntes et fichtrement bien balancĂ©es. De petites perles dĂ©posĂ©es dans un Ă©crin sonore qui porte dĂ©finitivement leur griffe. Crystal Stilts » l'Ă©ponyme, Silver Sun » ou l'imparable Shake the Shackles », sont interprĂ©tĂ©s avec ce dĂ©tachement improbable, Ă mi-chemin entre attitude Baggy et Cool, portĂ©e Ă son premier rappel, Ă la demande du public, The SinKing » surprend une set list Ă©crite Ă la hĂąte sur un carton de tarte NDR parfaite illustration dâune non-attitude dĂ©sarmante. Et cerise sur le gĂąteau, le final est rĂ©servĂ© Ă Half a Moon », une plage dont l'aura va scintiller au cĆur des derniĂšres rĂ©verbĂ©rations propagĂ©es par des amplis surchauffĂ©s. Pour une premiĂšre apparition de Crystal Stilts sur le sol belge, le combo de Brooklyn a fait trĂšs fort. Pas de The Dazzled », cependant ; dommage, mais qu'importe!La salle se transforme alors en dance-floor et le DJ prend les commandes. Les jolies filles affluent de partout ; et votre serviteur s'esquive dans la nuit, un sourire bĂ©at suspendu Ă ses lĂšvres Democrazy Three Times A Lady PlutĂŽt trois fois quâune, Isabelle Marie Anne de Truchis de Varennes oui, rien que ça⊠alias Zazie effectuait en cette fin de mois de mai une inspection gĂ©nĂ©rale des salles bruxelloises de taille moyenne. Il faut dire que la demoiselle comptait pas moins de 49 titres Ă promouvoir, tous issus de son petitâ dernier, intitulĂ© 7 », et dĂ©coupĂ© en autant dâEps thĂ©matiques. AprĂšs un premier passage opĂ©rĂ© au sein dâune AB bondĂ©e, ce sont les planches des Halles de Schaerbeek qui accueillaient la brune et ses musiciens pour un show, Ă lâimage de la personnalitĂ© de la chanteuse, simple, amusant et chaleureux. Humain, tout de pitiĂ© pour les retardataires, Zazie dĂ©marre quasi pile Ă lâheure indiquĂ©e sur le ticket. La salle est encore occupĂ©e de se peupler, quâelle achĂšve dĂ©jĂ Des Rails », le deuxiĂšme morceau de la soirĂ©e. Lâambiance, entretenue par la bonne humeur de la chanteuse, est Ă©lectrique. Entre deux morceaux, cette derniĂšre adresse systĂ©matiquement la parole Ă ses fans, toujours avec humour. Pratiquant lâautodĂ©rision comme un art, la Française nous offre un One-Woman Show partagĂ© entre morceaux de son dernier ouvrage, 7 », ainsi que certains de ses classiques comme RodĂ©o », Rue de la Paix », Sur toi » et Aux armes citoyennes ».Avant dâentamer un duo avec son guitariste, Philippe Paradis, Zazie dĂ©clenche lâhystĂ©rie auprĂšs de ses fans les plus fervents en interprĂ©tant une version acoustique de Zen », repris Ă©videmment en chĆur par lâassemblĂ©e. Assis sur lâestrade, cette derniĂšre et ses musiciens tournent le dos Ă un dĂ©cor sans artifices. Une seule fantaisie un Ă©cran dĂ©coupĂ© en 4 bandelettes surplombant la scĂšne. Le moment-phare du spectacle est atteint lors de lâinterprĂ©tation du tube Je suis un homme », repris Ă gorge dĂ©ployĂ©e par quelques surexcitĂ©s dans lâassistance. AprĂšs un petit rappel accordĂ© en bonne et due forme, la plus captivante des chanteuses de variĂ©tĂ© française exĂ©cute 3 petits tours » et puis sâen va, aprĂšs sâĂȘtre livrĂ©e Ă 100% durant prĂšs de deux heures. Lors d'un second et dernier rappel, elle sâattaque Ă son hymne anti-fachos, Tout le monde » durant lequel elle laissera le soin au public de fredonner le refrain. AprĂšs que la chanteuse et son Ă©quipe ait tirĂ© leur rĂ©vĂ©rence, le spectacle se clĂŽture de maniĂšre originale. Sur les Ă©crans dĂ©file une sorte de gĂ©nĂ©rique de fin prĂ©sentant toute lâĂ©quipe, technique et autre. Cette mĂȘme Ă©quipe que la brunette aura respectueusement remerciĂ© plus dâune fois au long du show. Le lendemain, câest au Cirque Royal que Zazie bouclait sa tournĂ©e bruxelloise, avant dâĂ©cumer les festivals dâĂ©tĂ©. Et vu lâĂ©nergie dispensĂ©e, nul doute que la tournĂ©e ne sâarrĂȘtera certainement pas en si bon revoir aux Francofolies de Spa le 23 juillet et au Tempo Festival de Tournai le 30 Live Nation
LaLune dans le caniveau, un film de Jean-Jacques Beineix de 1983. Apres avoir été violée dans une impasse, Catherine se suicide. Gérard, son frÚre, jure de la venger. C'est le début d'une grande dérive qui va l'amener à rencontrer divers personnages dans les bouges
Pour fĂȘter ses 35 ans, le film- culte de Jean- Jacques Beineix est Ă lâhonneur ce soir de Place au cinĂ©ma » sur France 5, prĂ©sentĂ© par Dominique Besnehard Le premier Philippe Djian portĂ© sur grand Ă©cran 37°2 le matin met en scĂšne lâhistoire dâamour passionnelle et tragique entre Zorg, aspirant Ă un peu de rĂ©pit dans une vie un peu trop agitĂ©e Ă son goĂ»t et Betty, grenade dĂ©goupillĂ©e qui va venir faire voler en Ă©clat â pour le meilleur comme pour le pire â cet Ă©quilibre auquel il aspirait. Mais avant dâĂȘtre un film, 37°2 le matin fut un livre, publiĂ© lâannĂ©e prĂ©cĂ©dente en 1985. Le troisiĂšme roman de Philippe Djian mais son tout premier Ă ĂȘtre portĂ© sur grand Ă©cran, avant Bleu comme lâenfer par Yves Boisset dans la foulĂ©e puis Impardonnables par AndrĂ© TĂ©chinĂ© en 2011, Incidences par Arnaud et Jean- Marie Larrieu avec LâAmour est un crime parfait en 2013 et Oh... que Paul Verhoeven adapte avec Elle en 2016. Grand admirateur du cinĂ©ma de Beineix qui avait auparavant signĂ© Diva et La Lune dans le caniveau, Djian fut un temps inquiet de sa volontĂ© de trahir » son roman avant de sâen fĂ©liciter au vu des rĂ©sultats. Et ce mĂȘme si le film eut Ă subir du retard au dĂ©marrage. Six mois prĂ©cisĂ©ment, le temps dâun procĂšs pour rĂ©cupĂ©rer les droits du livre bloquĂ©s. Un casting signĂ© Dominique Besnehard Quand Jean- Jacques Beineix Ă©crit lâadaptation de 37°2 le matin, il a deux noms dâinterprĂštes en tĂȘte GĂ©rard Lanvin qui sort du double carton de Marche Ă lâombre et des SpĂ©cialistes et ValĂ©rie Kaprisky, tout juste rĂ©vĂ©lĂ©e par La Femme publique et LâAnnĂ©e des mĂ©duses. Mais une fois le scĂ©nario achevĂ©, il change son fusil dâĂ©paule. Il veut une inconnue pour jouer Betty et balaie la volontĂ© de son producteur qui souhaite Isabelle Adjani. Et cette inconnue, câest son directeur de casting Dominique Besnehard qui va la lui apporter sur un plateau. Une brune incendiaire de 21 ans quâil a repĂ©rĂ© sur la couverture du magazine Photo dans le cadre dâune sĂ©rie sur les lolitas. Mais Besnehard nâen reste pas lĂ . Il convainc aussi le cinĂ©aste, un temps rĂ©ticent - car il le trouve trop jeune et trop fragile pour le rĂŽle - de prendre Jean- Hugues Anglade pour Zorg. La vision de sa prestation dans LâHomme blessĂ© de Patrice ChĂ©reau changera dĂ©finitivement la donne Ă son avantage. Beineix- Yared, deuxiĂšme 37°2 le matin marque la deuxiĂšme des trois collaborations entre Jean- Jacques Beineix et Gabriel Yared la derniĂšre sera IP5 en 1992. Câest aprĂšs lâavoir vu diriger ses musiques composĂ©es pour Sauve qui peut la vie de Jean- Luc Godard et Malevil de Christian de Chalonge Ă la tĂ©lĂ©vision dans Le Grand Ă©chiquier de Jacques Chancel que le cinĂ©aste lâavait contactĂ© pour imaginer la bande originale de La Lune dans le caniveau. Et dans la foulĂ©e, il lui propose de travailler sur la musique de 37°2 le matin. Un changement dâĂ©chelle on passe de 90 Ă 5 musiciens. Mais aussi de style musical Ă une ambiance dâopĂ©ra succĂšde un mĂ©lange assumĂ© des genres, nourri de leurs passions communes pour Marvin Gaye, les Beatles ou la musique brĂ©silienne. Et pour le thĂšme principal, Câest le vent Betty, il a imaginĂ© au piano une gamme que BĂ©atrice Dalle â qui, contrairement Ă Jean- Hugues Anglade, ne pratique pas cet instrument - pourra jouer en autodidacte. Ce morceau participera Ă lâimmense succĂšs de cette Le tout premier de la carriĂšre de Yared qui, nommĂ© aux CĂ©sar, sâinclinera cependant face au gĂ©nie Herbie Hancock pour le Autour de minuit de Bertrand Tavernier.
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SynopsisBande-annonceCastingAnnée de production 1983Pays France , Italie Genre Film - Drame Durée 135 min. Synopsis Dans les quartiers mal famés d'une ville portuaire. Gérard, docker, erre chaque nuit à la recherche de l'homme qui a violé sa soeur bien-aimée et l'a poussée au suicide. Un soir, il fait la connaissance dans un bar du riche Newton Channing et de la belle Loretta, qui présente une troublante ressemblance avec sa défunte soeur Bande-annonce Vous regardez La lune dans le caniveau. Votre bande-annonce démarrera dans quelques secondes. Casting de La lune dans le caniveau Acteurs et actricesVittorio MezzogiomoNewton ChanningRéalisateurScénario
LaLune dans le caniveau, film français italien de 1983 réalisé par Jean-Jacques Beineix, de genre Drame, avec Gérard Depardieu, Nastassja Kinski, Victoria Abril,
Ronde151Rectangle108Octogonale38Ovale34Hexagonale7CarrĂ©e5EtĂ©184Hiver1154 saisons14Hors sol autoportante62EnterrĂ©e21Hors sol tubulaire11Universelle9Semi-enterrĂ©e7Hors sol bois5BĂąche Ă bulles127BĂąche isolante anti-algues39Filet36BĂąche Ă barres4Anti UV65Avec oeillets26CĂŽtĂ©s renforcĂ©s15Anti fongique5Livraison gratuite17178Livraison en 1 jour2476Livraison Ă un point de relais5476Livraison par ManoMano 2253Summer Fun Couverture de piscine d'hiver Ovale 625 cm PVC Vert - Vert95âŹ100âŹLivraison gratuitePiscine Summerwaves rectangulaire 260 x 160 cm88âŹ25Livraison gratuiteBĂąche couvrante de piscine EXIT Premium 540x250cm113âŹ25Livraison gratuiteINLIFE DĂŽme de piscine 550x275 cm - Multicolore1 262âŹ551 456âŹ86Livraison gratuiteCartouche de filtration Ă Aqualoon17âŹ90DĂŽme de piscine 440 x 220 cm564âŹ68Livraison gratuitePiscine bois " Rio " - x x m2 999âŹ3 332âŹ22Media Filtrant Aqualoon26âŹ9829âŹ90Robot hydraulique Butterfly Kokido130âŹ90Kit de rĂ©paration pour stratifiĂ© et parquet avec 11 couleurs de cire dure Westfalia23âŹ99Livraison gratuiteLot de 2 adaptateurs Type B Connexion 32 et 38 mm gratuiteDallage CĂ©ramique Sully Beige 60x60cm - 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Leréalisateur Jean-Jacques Beineix est décédé à l'ùge de 75 ans, aprÚs une carriÚre courte qui a marqué les années 1980 et un film culte «37,2° le
Jean-Jacques Beineix France-Italie / 1982 / 137 min d'aprĂšs le roman "The Moon in the Gutter" de David Goodis Avec GĂ©rard Depardieu, Nastassja Kinski, Victoria Abril. GĂ©rard est obsĂ©dĂ© par sa recherche de l'homme qui viola sa soeur, poussant cette derniĂšre au suicide. Sa quĂȘte lui fait rencontrer la riche Loretta, dont il tombe amoureux au point d'oublier sa maĂźtresse Bella qui, jalouse, tente de le faire tuer. GĂ©nĂ©rique RĂ©alisateur Jean-Jacques Beineix Assistants rĂ©alisateurs Inigo Lezzi, GĂ©rard Pujolar ScĂ©naristes Jean-Jacques Beineix, Olivier Mergault Auteur de l'oeuvre originale David Goodis d'aprĂšs le roman "The Moon in the Gutter" SociĂ©tĂ©s de production TF1 Films Production, SFP CinĂ©ma, Opera Film Produzione Roma, Gaumont Producteur Daniel Toscan du Plantier Producteurs dĂ©lĂ©guĂ©s Lise Fayolle, Emmanuel Schlumberger Directeur de production Luciano Balducci Distributeur d'origine Gaumont Distribution Directeur de la photographie Philippe Rousselot IngĂ©nieur du son Pierre Gamet Compositeur de la musique originale Gabriel Yared DĂ©corateur Hilton McConnico Monteurs Monique Prim, Yves Deschamps Coordinateurs des effets spĂ©ciaux Cataldo Galiano, Jean-Marc MoulignĂ©, Olivier Gillon, Yves Tulli InterprĂštes GĂ©rard Depardieu GĂ©rard Delmas, Nastassja Kinski Loretta, Victoria Abril Bella, Vittorio Mezzogiorno Newton Channing, Dominique Pinon Frank, Bertice Reading Lola, Gabriel Monnet Tom, Milena Vukotic Frieda, Bernard Farcy JĂ©sus, Anne-Marie Coffinet Dora, Katia Berger Catherine, Rosa Fumetto jeune catcheuse, Rudo Alberti gardien du monastĂšre, Jacques Herlin le peintre, Jean-Roger Milo 2Ăšme tueur, Fred Ulysse contre-maĂźtre, Yves-Marie Maurin voix de, Victor Cavallo 1er tueur
BVocaFP. 3q9x95ej67.pages.dev/1773q9x95ej67.pages.dev/4073q9x95ej67.pages.dev/963q9x95ej67.pages.dev/523q9x95ej67.pages.dev/2353q9x95ej67.pages.dev/3343q9x95ej67.pages.dev/4973q9x95ej67.pages.dev/248
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