Mais je me tue à le répéter, nous ne sommes pas dans un monde idéal. Nous sommes dans le monde qu’a contribué à créer l’idéologie de la main invisible du marché, et

et même si la terre est ronde... Il faut de tout pour faire un monde jcrois qu'elle m'a vu trop gentil Le 04 mars 2019 à 003153 SoylentBlue_ a écrit Il faut de tout pour faire un monde Personne dans la vie ne choisit sa couleur L'important c'est d'écouter son coeur... Leurs règles ont toutes une tombe, c'est ça qu'ils ne comprènneuh pas Si celui qui te paraît différent... J'aurai plutôt continué en disant "Tueur, podephile ou les deux... Qui dans son vécu ne merde pas?" Le 04 mars 2019 à 003448 smash_brosmele a écrit J'aurai plutôt continué en disant "Tueur, podephile ou les deux... Qui dans son vécu ne merde pas?"putin mais ta gueule On ne se retourne pas C'est vrai Le 04 mars 2019 à 003532 Kheyenplsperdu a écrit Le 04 mars 2019 à 003448 smash_brosmele a écrit J'aurai plutôt continué en disant "Tueur, podephile ou les deux... Qui dans son vécu ne merde pas?"putin mais ta gueuleAyya Victime de harcèlement en ligne comment réagir ? LesEuropéens vivent-ils dans le même espace-temps à Paris, Bruxelles et Berlin ? A tendre l'oreille successivement dans les couloirs du pouvoir de chacune de ces trois capitales, on est tenté Rien n’est plus mal connu que la gérontopsychiatrie, et la première chose à faire est d’essayer de se repérer. DÉMENCE ET FOLIE Ce n’est pas le lieu ici d’étudier la problématique générale de la démence. Disons seulement que, réflexion faite, ce n’était pas si simple il y a des démences dégénératives, il y a des démences qui correspondent à d’indiscutables lésions cérébrales, mais il y a des situations où les choses sont beaucoup plus floues, et nous avons même évoqué la possibilité de démences psychogènes, de suicide psychique, de démence par démission. Par ailleurs nous avons dit aussi que la démence pose au fond deux problèmes celui de la souffrance du malade d’une part, celui de la menace que le déficit cognitif fait peser ou non sur sa sécurité et celle de son entourage d’autre part. Or la souffrance relève d’une prise en charge de type psychothérapeutique, et cela renvoie à la psychiatrie. Quant à la sécurité du malade et des personnes, elle est depuis toujours à la base même de la prise en charge des malades mentaux. Rappelons juste quelques données Pour les Stoïciens, la folie résulte toujours d’un manque de contrôle de l’esprit par lui-même on est responsable de sa folie, et le sujet sain est celui qui observe les normes morales admises. Les insensés, les aliénés, les fous, sont ceux qui ne savent plus respecter les normes sociale le fou du roi est celui qui ne les respecte pas non plus. Lorsqu’on crée les institutions psychiatriques au XVIIe siècle, c’est d’abord pour y entasser les asociaux, quelle que soit l’origine de cette asocialité mendiants, prostituées, malades mentaux. C’est ainsi que Sade sera enfermé à la Bastille, et de là transféré à Charenton. La loi du 30 juin 1838 sur les internements psychiatriques avait été votée pour combler le vide créé par la suppression des lettres de cachet. Dans cette même loi, on précise que l’hospitalisation d’office est décidée quand le malade est dangereux pour lui-même ou la sécurité des personnes ». Alors, qu’est-ce qui fait la différence entre le fou et le dément ? Question d’autant plus cruciale que, par exemple, pendant longtemps le Code Pénal de 1810 précisait Il n’y a ni crime ni délit, lorsque le prévenu était en état de démence au temps de l’action, ou lorsqu’il a été contraint par une force à laquelle il n’a pu résister. » [1]. Et comme la notion de démence est au fil du temps devenue très restrictive, on a ainsi envoyé à la guillotine des malades mentaux notoires ils étaient fous mais pas déments... Le Nouveau Code Pénal corrige cette anomalie N’est pas pénalement responsable la personne qui était atteinte, au moment des faits, d’un trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes. » [2]. On pourrait dire que dans la démence il y a toujours un trouble de la mémoire, alors que le malade mental n’a pas lieu d’en présenter un. Mais outre que le malade mental a volontiers des troubles mnésiques, on a vu que dans la démence fronto-temporale le trouble mnésique n’est pas au centre de la problématique. On pourrait dire aussi que le trouble du raisonnement et du jugement est nécessaire au diagnostic de démence. Mais tout délire suppose aussi un trouble du jugement... La manière la plus simple de se tirer d’affaire est de procéder par élimination, en créant de toutes pièces la distinction qu’on veut discerner. Par définition, le dément n’est pas un malade mental. Autrement dit son trouble intellectuel ne s’explique pas par une pathologie psychiatrique telle qu’un état névrotique, une psychose ou une schizophrénie. Il ne s’explique pas non plus par un déficit intellectuel constitué dans l’enfance. Une fois qu’on a accepté ce qu’un tel clivage peut avoir d’artificiel, on peut commencer à distinguer des tableaux cliniques Alzheimer, démence sous-corticale, démence fronto-temporale, démence vasculaire qui stabilisent un peu le concept. Bref il n’est pas si simple de distinguer le dément du fou, et les équipes soignantes sont souvent en difficulté sur ce point. Parler de gérontopsychiatrie suppose qu’on explore trois directions. LE VIEILLISSEMENT PSYCHIATRIQUE Les malades mentaux vieillissent, et avec l’âge les maladies mentales se transforment. On considère habituellement que les pathologies mentales ont plutôt tendance à se stabiliser avec l’âge. Ce n’est pas absolument certain, et il se peut que les observations soient un peu hâtives. Les névroses Il semble que la névrose hystérique évolue en effet vers une stabilisation, comme si l’hystérique était bien forcée d’admettre la perte de ses illusions. On sait toutefois qu’elle trouve parfois une issue dans le suicide. La névrose phobique, la névrose d’angoisse ont tendance également à s’atténuer, mais cela se fait probablement au prix d’une chronicisation de l’angoisse. Cette chronicisation est d’autant plus difficile à apprécier et à gérer que les tranquillisants sont des molécules particulièrement dangereuses chez le sujet âgé. De ce fait il est probable que l’angoisse est sous-traitée chez le patient âgé. Quant à la névrose obsessionnelle, c’est une grande pourvoyeuse de dépressions. C’est en fait le cas de toutes les névroses. Les psychoses On a surtout étudié le délire paranoïaque. Il semble avoir tendance à s’améliorer avec le temps. Mais il faut ici distinguer le délire paranoïaque, qui s’atténue, et la personnalité paranoïaque, qui ne se modifie guère ; ces personnalités pathologiques, difficiles à gérer, constituent une lourde charge en maison de retraite. La psychose maniaco-dépressive semble moins influencée par le vieillissement, ce qui peut poser problème compte tenu notamment des problèmes de tolérance posés par le lithium. La dépression enfin demeure un problème à part entière. Même si on ne parle ici que de la dépression mélancolique, la plus grave, on sait qu’elle est sous-diagnostiquée chez le sujet âgé, et que le traitement en est plus difficile. La schizophrénie Les schizophrènes vieillissent assez mal suicides, toxicomanies, effets secondaires des neuroleptiques, pathologies infectieuses et endocriniennes. Ceux qui arrivent à un âge avancé voient en principe leurs symptômes s’améliorer ; il reste le plus souvent une indifférence, une incapacité à décider, un maniérisme, des stéréotypies. Par contre les troubles cognitifs qui existaient déjà chez le malade jeune ont tendance à s’aggraver. La détérioration Mais toutes ces situations ont tendance à évoluer vers une détérioration intellectuelle tout se passe comme si, à force de penser des choses erronées, le malade finissait par ne plus savoir penser. C’est la démence vésanique des anciens auteurs. La difficulté est ici de porter le diagnostic à bon escient comme on l’a déjà dit, la démence la plus fréquente, y compris chez le malade mental, reste la démence de type Alzheimer. L’hypochondrie L’hypochondrie est constituée par la conviction déraisonnable, voire délirante, d’être atteint d’une lésion organique imaginaire. Cette conviction engendre des symptômes, souvent sous forme de douleur. Des exemples classiques sont la glossodynie, dans laquelle le patient se considère comme atteint d’une lésion de la langue, mais aussi la proctalgie, dans laquelle le patient se plaint de douleurs anales pour lesquelles on ne retrouve aucun substrat organique. Il n’est pas facile d’expliquer la différence entre hypochondrie, hystérie et somatisations ; cette différence ne se fait qu’en examinant la personnalité du malade, le symptôme n’occupant pas la même fonction dans chaque cas. Toujours est-il que si l’hypochondrie est très répandue, elle n’en constitue pas moins un piège redoutable en gériatrie les signes et symptômes des maladies sont souvent discrets, voire déroutants, et l’erreur de diagnostic doit être une obsession. L’hypochondrie tend à se stabiliser avec l’âge on observe souvent des patients qui se croient atteints depuis des années d’une pathologie, souvent digestive, et qui en tirent des conséquences notamment diététiques plus ou moins fantaisistes. Ces croyances sont très souvent assises sur des conceptions médicales anciennes, fausses, mais qui faisaient l’objet d’un consensus culturel à l’époque il suffit de considérer le nombre de cholécystectomies, ou d’hystérectomies, qui au temps de leur jeunesse ont été pratiquées sur les patientes âgées. LES MALADIES PSYCHIATRIQUES AU STADE TARDIF Avec l’âge, on voit apparaître des pathologies particulières. Elle sont difficiles à classifier, d’une part parce que leur mécanisme n’est pas très bien connu, d’autre part parce que la généralisation par la psychiatrie américaine du DSM IV a fait éclater les classifications qui avaient cours en Europe, ce qui est cause d’un désordre important dans les conceptions qu’on se faisait jusque là de ces pathologies. Provisoirement nous proposons d’en rester à la vieille classification française, et d’aborder la question en partant des problématiques pratiques. La question des hallucinations Les hallucinations sont fréquentes chez le sujet âgé. La reprise de quelques définitions permettra sans doute d’y voir un peu plus clair. L’hallucination C’est le fait pour un patient de percevoir des messages sensoriels qui ne correspondent pas à une réalité je regarde ma pelouse et je vois un dragon, alors qu’il n’y a rien. L’hallucination peut être Visuelle c’est le cas des éléphants roses. Auditive Jeanne d’Arc. Mais chez le sujet âgé, elles sont souvent Olfactives c’est la cacosmie du vieillard, qui perçoit indûment des odeurs désagréables. Cénesthésiques impression de frôlements, de touchers. Voire gustatives. L’hallucination doit être distinguée de l’illusion, qui a, elle, un support objectif je regarde ma pelouse, il y a un arbre et sa forme me fait croire que c’est un dragon. Plus simplement un bâton plongé dans l’eau apparaît brisé ; une acouphène peut ressembler à une chanson. Naturellement la frontière entre hallucination et illusion est floue une personne victime de nombreuses illusions sera plus facilement sujette à des hallucinations, et réciproquement. Le délire C’est le fait pour un sujet d’interpréter incorrectement une perception sensorielle exacte je regarde ma pelouse, je vois un arbre et j’en déduis que cet arbre est un espion qui a été placé là par un dragon. La xénophobie est un processus délirant. Ce dernier exemple n’est pas qu’une plaisanterie la grosse difficulté conceptuelle est de faire la part de l’erreur et celle du délire la foi religieuse est-elle un délire ? On distingue donc le délire de l’hallucination en se demandant quelle est la perception qui a engendré le discours erroné. Cette perception a pu être Absente c’était une hallucination ; naturellement une hallucination peut être interprétée de manière délirante. Mal enregistrée il y a eu une illusion. Mal interprétée il y a un délire. Mais un malade qui éprouve des hallucinations est tout de même bien obligé de leur trouver une signification ; c’est pourquoi l’hallucination conduit souvent au délire. La désorientation C’est uniquement le fait de ne pouvoir se repérer dans le temps ou dans l’espace. A noter que l’espace ne change que si je le veux, alors que je ne peux empêcher le temps de changer. Il s’ensuit que la désorientation temporelle est plus fréquente et moins grave que la désorientation spatiale. La confusion C’est un syndrome témoignant d’un mauvais fonctionnement global du cerveau. En général elle comporte agitation, inversion du rythme veille-sommeil, désorientation, hallucinations et délire. On a souvent la chance d’observer un critère essentiel, la perplexité anxieuse le sujet va mal et il le sait. Elle témoigne le plus souvent d’un processus organique Fièvre. Déshydratation. Fécalome, rétention urinaire. Affections intracrâniennes. Troubles hémodynamiques. Intoxications médicamenteuses. Les deux exemples les plus classiques de confusion sont la fièvre l’enfant qui a de la fièvre ne délire » pas il est confus et le delirium tremens. Autant dire que le fait de prononcer le mot de confusion sans déclencher une batterie d’examens médicaux et une faute grave. Cela dit sans méconnaître l’existence de confusions psychogènes, sans méconnaître non plus le fait que la confusion mentale est extrêmement fréquente chez le dément dans près de 50% des cas le sujet âgé qui fait un épisode confusionnel post-opératoire par exemple va présenter une démence dans les mois qui suivent. Ce n’est pas l’intervention qui a provoqué la démence, c’est la démence débutante qui a favorisé la confusion. La personne âgée est souvent victime d’hallucinations. Elle y est prédisposée du fait du vieillissement sensoriel les pathologies de la vision perturbent la perception des images, les acouphènes sont fréquentes ; mais le plus spectaculaire est sans doute le vieillissement olfactif, grand pourvoyeur de perceptions aberrantes, le plus souvent désagréables. Face à un patient qui se plaint de ce genre de trouble il faut appliquer une méthode précise, qui vaut pour toute hallucination Vérifier qu’il n’y a pas une explication naturelle la sinusite chronique est une cause fréquente de mauvaises odeurs. Se demander si le malade adhère à son hallucination le malade qui dit Il me semble sentir une odeur d’égout » n’est pas victime du même phénomène que celui qui dit Je sens une odeur d’égout ». Se demander si le malade sent désagréablement une odeur qui existe mais est peu intense ou peu désagréable c’est la cacosmie du vieillard, qui perçoit indûment des odeurs désagréables, ou s’il sent une odeur là où il n’y a absolument rien c’est alors une hallucination vraie. Une source fréquente d’hallucinations est la désafférentation sensorielle la baisse de l’acuité visuelle engendre facilement des hallucinations, survenant préférentiellement le soir, souvent très précises, toujours uniquement visuelles, en général bien critiquées par le patient. C’est le syndrome de Charles Bonnet, qui a des équivalents dans les autres systèmes sensoriels ; de même l’isolement, la perte de la vie sociale, peuvent entraîner des états hallucinatoires ; ces troubles sont de bon pronostic, et il ne faut pas les traiter d’ailleurs on n’a pas à traiter les hallucinations, sauf si elles gênent le patient. On a vu que certaines maladies cérébrales, et notamment la maladie de Parkinson, s’accompagnent volontiers d’hallucinations ; il faut seulement se rappeler dans ce cas que le traitement peut aussi être en cause. Dans les démences, et notamment l’Alzheimer, la perte de la capacité à analyser le réel favorise les états hallucinatoires. Une forme commune d’hallucination chez le sujet âgé est le délire des cloisons » le patient éprouve la sensation que des images visuelles colorées souvent assimilées à des flammes traverse les murs ; ailleurs c’est un son, une odeur, qui viennent de la pièce voisine. C’est un état hallucinatoire, et si on parle de délire » c’est simplement parce que l’idée que le phénomène pourrait traverser les cloisons est déjà une erreur d’interprétation on a dit plus haut que l’hallucination entraîne facilement un délire dès qu’il s’agit de l’expliquer. La psychose hallucinatoire chronique Il s’agit d’une pathologie relativement rare, qui survient préférentiellement chez la femme de 65-75 ans, et qui est composé uniquement d’hallucinations, le plus souvent olfactives, gustatives ou cénesthésiques. En dehors de ces manifestations hallucinatoires la patiente semble avoir des fonctions supérieures normales. Cependant, après une durée plus ou moins longue, le caractère étrange des sensations incite la patiente à rechercher des interprétations qui mènent très vite au délire. Actuellement on tend à considérer la psychose hallucinatoire chronique comme une forme tardive de schizophrénie mais cette évolution intellectuelle se fait sous l’influence du DSM IV, problème dont on a parlé plus haut. La question des délires Le délire est fréquent chez le sujet âgé. D’une manière générale on doit prendre vis-à-vis des délires les mêmes précautions que vis-à-vis des hallucinations. Vérifier qu’il n’y a pas une explication naturelle un sujet âgé qui se prétend volé est volé jusqu’à preuve du contraire. Se demander si le malade adhère à son délire une chose est de se demander si on a été volé, une autre est de l’affirmer. Se demander si le malade a cru être volé parce qu’il n’a pas compris qu’il devait de l’argent, ou s’il le croit alors qu’il ne s’est rien passé du tout une chose est de n’avoir pas compris, une autre est d’avoir inventé. Mais tout cela dit le délire est fréquent. Citons d’abord quelques situations. La confusion mentale s’accompagne le plus souvent de délire, en raison de l’abolition du sens critique. De même les démences, pour les mêmes raisons ; le plus classique est le délire de vol, qui est très évocateur de l’Alzheimer le malade voit son porte-monnaie, et il se souvient qu’il doit le mettre en lieu sûr. Il imagine donc une cachette, car il en a les moyens intellectuels. Puis il oublie cette cachette. Mais il n’oublie pas qu’il avait de l’argent, et qu’il devait le mettre en lieu sûr ; la conclusion qui s’impose à lui est qu’il avait raison de se méfier. Mais aussi les états hallucinatoires, comme on l’a expliqué. La maladie maniaque présente une forme délirante. Mais aussi la dépression rappelons que la mélancolie est en soi un délire, dans lequel le malade croit qu’il est mauvais, indigne, dangereux c’est une autre forme de mégalomanie le mégalomane se croit l’homme le meilleur du monde, le mélancolique se croit le plus mauvais ; les choses vont parfois jusqu’au syndrome de Cotard, dans lequel le patient croit avoir perdu un organe, une partie de son corps, quand il ne va pas jusqu’à dire Je suis mort », ou Je n’existe pas ». Rappelons que la mélancolie délirante reste l’une des rares indications impératives de la sismothérapie. Sans parler de la difficulté qu’il y a à distinguer le délire de l’erreur. Il y a aussi quelques formes de délire qui sont particulières au sujet âgé. Par exemple on rencontre Des délires à deux un couple assez souvent deux soeurs, souffrant d’isolement, dont l’un des membres présente une psychose chronique tandis que l’autre, atteint d’un déficit intellectuel ou d’un handicap physique, adhère au délire du premier. Des délires en secteur il existe un domaine, très limité, dans lequel le patient est atteint de délire persécutif, érotique, mystique..., alors que dans le reste de sa pensée tout est normal. Ces délires sont très déroutants car on a toujours du mal à comprendre comment la même personne peut penser aussi bien dans tous les domaines sauf un, et aussi mal dans celui qui reste. Des délires de relation, fréquents notamment chez le dément citons le syndrome de Capgras, dans lequel le patient a la conviction que son conjoint a été remplacé par un sosie, ou le "délire du compagnon tardif", dans lequel un soignant, voire un objet familier est investi comme un ami du passé. Des délires plus en rapport avec un trouble sensoriel c’est le cas du syndrome d’Ekböm, délire dans lequel le patient se croit envahi de parasites, le plus souvent cutanés ; le prurit sénile, lié à la sécheresse cutanée, est un facteur favorisant évident. LA CRISE DU VIEILLIR Mais il faut encore considérer un autre point. c’est que le vieillissement est une période de crise, de deuils, à laquelle il faut s’adapter. De ce fait, non seulement elle est particulièrement propice à la réactivation de pathologies psychiatriques anciennes ou stabilisées, non seulement elle est favorable à l’éclosion de pathologies nouvelles, mais encore on peut se demander si certains comportements que nous considérons comme pathologiques ne jouent pas en réalité un rôle protecteur. Des auteurs comme Ploton ou Maisondieu montrent que la démence peut être le dernier refuge d’un patient qui ne peut assumer son vieillissement ou sa mise à l’écart ; il en va de même, on le sait, de nombreux délires, et on a pu dire que la dépression correspondait parfois à un comportement de survie analogue à une hibernation psychique. Mais alors, sommes-nous bien sûrs de savoir distinguer le normal du pathologique ? Nous avions déjà noté qu’il n’est pas si simple d’expliquer en quoi le délire se distingue de l’erreur. On peut aller plus loin au début du XXe siècle Sérieux et Capgras décrivaient la folie raisonnante, sans hallucinations, et donnaient comme exemples Rousseau et Strindberg tous deux atteints de délire de persécution. On voit à quel point il peut être difficile de discriminer folie et lucidité parfaite... Dans un domaine légèrement différent, il est possible de considérer saint Paul comme un grand mystique, mais aussi comme un modèle de paranoïaque. Qu’est-ce qui, chez nos personnes âgées, est normal ? Qu’est-ce qui est pathologique ? Trois exemples suffiront à donner une idée de l’étendue du problème. Il est important de noter la grande fréquence de l’alcoolisme chez le sujet âgé. Cet alcoolisme, souvent méconnu, a toutes les apparences d’une réaction au vieillissement. Il faut certes le considérer comme un alcoolisme A cause du risque de chutes. A cause du risque de complications somatiques l’augmentation de la longévité fait que le sujet âgé aura le temps de les développer. Mais de toute manière parce que le refuge dans l’alcool signifie une grande souffrance. Tout le monde a été au moins une fois confronté à ce problème des personnes âgées qui ont pris l’habitude de vivre dans des conditions d’hygiène parfois inquiétantes, au milieu d’une accumulation d’objets, voire d’immondices, et qui sont un jour envoyés aux Urgences les pompiers, à l’appel du maire ou des voisins. On regroupe maintenant ces situations sous l’appellation de syndrome de Diogène. La question qui se pose est de savoir si ces personnes, qui ne demandent rien, doivent ou non être secourues, de quel droit on se mêle de leurs affaires, alors qu’elles semblent être parfaitement lucides et capables de choisir pour elles-mêmes ; dans ces conditions leur mode de vie relève de leur liberté ; le seul problème est qu’elles dérangent l’ordre social et on retrouve là la vieille problématique du fou est-il dérangé ou dérangeant ?. De récentes études semblent établir qu’en réalité ces sujets présentent des troubles de la pensée et que ce sont des déments. C’est très possible. On ne peut tout de même s’empêcher de penser que ces études tombent à point nommé pour nous tirer d’embarras rien ne nous serait plus difficile que d’admettre qu’on peut vivre hors de nos normes tout en étant sain d’esprit. On est tout de même fortement tenté de se demander si on n’a pas procédé en trois temps On a tout d’abord décidé que ces sujets étaient malades. Puis on a nommé la maladie. Il ne restait plus qu’à savoir en quoi ils étaient malades. Les moyens pour ce faire ne nous manquent pas. Un exemple peut-être plus pur encore est fourni par le syndrome du pélican. Dans tous les parcs animaliers il y a un étang. Et dans cet étang, il y a des pélicans. Si on observe ces pélicans, on voit qu’il y a divers groupes de pélicans. Il y a les pélicans qui se parlent, le pélican qui déambule, les pélicans qui se disputent... et il y a le pélican qui crie. Il y a toujours un pélican qui crie, et il n’y en a jamais deux. De même, dans la grande salle de la maison de retraite, il y a les résidents qui se parlent, le résident qui déambule, les résidents qui se disputent... et il y a le résident qui crie. Il y a très souvent un résident qui crie, et il n’y en a presque jamais deux. On peut tirer de cette observation deux conclusions. D’abord, pourquoi en va-t-il ainsi ? L’audition est le sens qui sert à se défendre ceci est lié au fait qu’on ne voit que ce qui passe dans notre champ visuel, alors qu’on peut entendre ce qui se passe derrière nous. Le pélican qui crie est le guetteur. Sa fonction est de rassurer le groupe en lui signifiant qu’il est en sécurité il crie pour montrer qu’on n’a pas besoin d’écouter. La preuve en est que quand il se tait c’est le signe qu’il faut écouter ; et alors tous les oiseaux s’envolent. La vocalisation a une fonction rassurante. C’est vrai chez les pélicans, c’est vrai chez les bébés, c’est vrai dans les maisons de retraite. C’est pourquoi il est illusoire de chercher à faire taire un résident qui crie d’abord parce qu’il n’est pas conscient de crier ; ensuite parce que s’il s’arrêtait de crier il y a toute chance pour qu’un autre résident prenne sa place. Mais l’autre conclusion est encore plus implacable pourquoi les résidents d’une maison de retraite retrouvent-ils ainsi des comportements animaux ? Il se pourrait que ce soit parce que ce qu’elles vivent n’est pas très humain. Tous les troubles ne sont pas psychiatriques.
La population générale n'est pas la population assurée ou réassurée », rappelle-t-il. « Une grippe sévère touche 300 000 à 600 000 personnes par an et cela arrive de manière régulière. Avec le coronavirus, nous ne devrions même pas atteindre ce chiffre. Nos travaux de modélisation étayent ces conclusions », précise-t-il.
Le mardi 13 septembre prochain aura lieu le marché annuel d’Anderlecht. Au programme de cette verison réduite» en raison des travaux de la rue Wayez kermesse, marché artisanal, concerts, concours de chiens et animations pour les enfants. ****** *** **** ** ******* ****** ************** ** ********* ***** *************** ************** ** ** ********* ********* ****** ** ***** ** **** ** ********** ** **** **** ** ** ********** ** **** *** ** **** ***** ****** ****** ******** ** *** *********** ************* ****** *** ******* ********** *************** **** **************** *** ************ ****** ********* ** ********* ** ***** ** ** ********* *********** **** ** **** ** ************** ********* ***** ******* ****** *** ****** ** ********** ** ******** ********* ** ******* ********** ****** ********* *** ******* ** *** **** **** ***** ********** ***** ** *** ** ** *** ** ** ***** ** *** **** ****** ** ********* ** ** ************** ** **** ** **** ** **** ** ******************** ****** ****** ****** ***** ** ******* ** *** ** ****** ****** ** ***** ** ** ********* **** **** ******** ** ** ** *** *** *** ********** *********** ** ********* **** ****** ** ******* *** ******** ** ** ******* ********* ********* ***** ** ** ***** ** ** ********* ** ** ***** ** ***** ** ** ** **** Lire aussi Découvrez en primeur le programme du 145e marché annuel de Jette avec deux nouveautés ** ******** ** ******* ** ****** ****** **** ** ***** ******* **** ********* **** ** **** ** ** ****** ********** ** **** ********** **** ** **** ******** *** **** *********** ********** **** ***** ******** ***** ****** ** ********* ** ******** *** ******** ********** ** ********** *************** ******** *** ******* ***** ******** *** ************* ** **** **** *** ** ***** * ***** ** ***** ** ***** ******* ** ********* ********** *** ******** ***** ************** ** ***** ******* ** ******* ************** * ****** ** ********* ** ******** *** ** **** ** ***** ******* ***** ************* **** ** **** ******* ** ********** ** ** *** ** ******** ** ** ** **** ** **** ******** ** ********** ** ******** ******* ** ** *** ******** ********** ****** ** **** ** * **** *** ************** ****** ***** ************** ********* ********** ***** ***** *** ** ******* ****** ** ** **** ** ****** ***** ** ** *** ********** ***** ** ** ************ ** *** ** ** ************ ****** ******** ********* *** ******* ******** ****** ****** *** ** *** ***** *** ******** ** ******** ** ****** ************ ** *** ******* ******** ** ******* ******* ******************* ** **** *** * ********* ** * ***** ******** ** **** ******* ******** *** *** ******* ****** ********* ********** ********* ** ******* ****** ******* ***** ***** ******* ***** ** ***** ******** ************* ******** ************* ************ ** ****** ******* *** ********* ** ** **** *** **** ********* *********** *********** *** ** ***** **** **** ************* ******* *** ********

Lenarcissique ne doute jamais, il ne se fait donc pas de mal et ne se remet pas en question. Il peut même se sentir en dehors des lois. Il peut même se sentir en dehors des lois. La personnalité évitante : ce type de

Vous ne pouvez pas vous déplacer pour voter le 23 avril et ne connaissez personne à qui confier votre procuration? Les candidats ont pensé à tout. Eric Gaillard / Reuters Comment voter par procuration quand on ne connaît personne dans son quartier? Eric Gaillard / Reuters POLITIQUE - Si vous vous posiez la question, non, il n'est pas encore trop tard pour demander une procuration en vue du premier tour de l'élection présidentielle 2017 qui aura lieu dans tout juste une semaine, dimanche 23 avril. Théoriquement, les électeurs ont jusqu'à la veille du scrutin pour faire la démarche. Mais le délai de traitement de cette demande par le tribunal d'instance ou le commissariat dont vous dépendez ne garantit pas à 100% qu'elle puisse vraiment être prise en compte le jour J. Mieux vaut donc s'en occuper le plus tôt possible... ce week-end prolongé de Pâques par exemple. Pour faciliter la tâche des électeurs, les équipes de plusieurs candidats ont en tout cas tout prévu. Et pour cause. Les habitants de la zone A, comptant quelque 32 départements, voient le premier tour tomber en plein milieu des vacances de printemps. Un hasard du calendrier qui n'arrange rien à la forte abstention déjà redoutée. Pour voter par procuration, il faut connaître une personne habitant la même ville certaine de se déplacer ce jour là. Et qui plus est, une personne de confiance qui respectera votre choix. Pas évident si l'on habite dans une ville, un arrondissement ou un quartier où l'on ne connait personne. C'est là que les partis politiques vous proposent leurs services. "Nous nous occupons de trouver quelqu'un pour vous" Le vote est un geste intime et solennel. Il faut donc avoir une confiance absolue en la personne à qui l'on confie son scrutin. Pour avoir l'assurance que c'est bien vers votre candidat que se portera votre vote, qui de mieux que quelqu'un qui partage vos convictions politiques? Les équipes de campagne ont ainsi mis en place différents systèmes. Chez Benoît Hamon, l'électeur est invité à remplir un formulaire. "Nous nous occupons de trouver quelqu'un pour vous", promet le site. Sur le site d'Emmanuel Macron est détaillée la marche à suivre après le remplissage du formulaire. "Vous recevrez d'ici quelques jours toutes les informations pour compléter le formulaire CERFA avec les coordonnées de la personne qui votera en votre nom", écrit le site. Plus simple, le site de Jean-Luc Mélenchon invite "l'insoumis" à rentrer son adresse mail pour être mis en relation avec une personne de sa commune. Sur un modèle équivalent à celui du candidat socialiste, le site du Front national promet de trouver "quelqu'un pour voter à votre place". Idem chez François Fillon. Après un rappel des règles en la matière, l'équipe du candidat de la droite propose de trouver un "mandataire". Attention, il n'y a pas que les "gros" candidats qui proposent ce service. Jean Lassalle et François Asselineau ont par exemple chacun un outil similaire. Mobiliser le corps électoral Au delà du seul service rendu aux électeurs qui ne peuvent pas se déplacer, l'enjeu est très important pour les candidats. Surtout dans un contexte où semble se dessiner le scénario d'un combat à quatre au premier tour. En 2012, le vote par procuration avait été utilisé par 1,5 million de votants. Ce qui représente 5% du corps électoral. Dans une élection aussi incertaine, le but est bien de ne pas perdre le moindre bulletin alors que les écarts se resserrent. "Il est important de tout mettre à disposition, dans une démarche de confiance, pour que chaque électeur qui veut voter Emmanuel Macron puisse le faire", justifiait ainsi à LCI un cadre d'En Marche!. Et si le le premier tour tombe pendant les vacances de printemps, le second arrive au milieu d'un week-end de trois jours, la veille du lundi 8 mai. Un élément qui incite les partis à insister sur cette solution. Sur les réseaux sociaux, chaque équipe de candidat a diffusé des appels au vote par procuration, le FN ayant même publié une vidéo pour mobiliser ses sympathisants. À voir également sur Le HuffPost
Camarche exactement comme pour les photos et autres infos. Donc si tu veux cacher a tout le monde tu mets "Moi uniquement", si tu veux cacher à certaines personnes, tu crées une liste de personne n'ayant pas les droit de voir et tu met "sauf la liste", ou bien tu choisis l'option "Certaines personnes" et là tu choisis qui peut voir la liste.

Économie Imerys, leader mondial des matériaux industriels de haute technologie, dirigé par Gérard Buffière, ne vend pas de minéraux bruts, mais des produits hautement élaborés à partir de ces minéraux. Article réservé aux abonnés Peu connu hors du monde industriel, pour lequel il travaille presque exclusivement, le groupe Imerys maintient une rentabilité acquise grâce à une spécialisation extrême dans les minéraux. Son directeur général, Gérard Buffière, auquel succédera cet automne Gilles Michel, actuel patron du Fonds stratégique d'investissement, explique comment son groupe a surmonté la crise. Pourquoi le groupe Imerys est-il peu connu, alors que son activité dans les minéraux industriels est comparable à celle d'Air Liquide dans les gaz industriels? Gérard Buffière Nos clients, eux, sont très connus. Et sans nos 29 minéraux, leurs produits ne seraient pas ce qu'ils sont. Par exemple, les grands brasseurs mondiaux ont recours à notre diatomite, ce minéral issu d'algues fossilisées qui filtre la bière par ses pores naturels. Il n'y a pas de papier blanc opaque et imprimable sans nos pigments. Sans notre andalousite ou nos chamottes, les hauts-fourneaux des grands aciéristes européens qui coulent l'acier fondraient sous l'effet de températures proches de 1 500 degrés. Sans kaolin, pas de peinture très lisse qui couvre parfaitement les murs. A partir d'argiles, nous produisons également des tuiles et des briques en terre cuite pour la construction. Pourtant, vous ne vendez pas de matières premières ? En effet, nous ne vendons pas de minéraux bruts, mais des produits hautement élaborés à partir de ces minéraux. Notre structure de coûts comprend beaucoup plus de transformation 85% que de coûts d'extraction 15 %. Pour la porcelaine de table, nous retirons du kaolin les impuretés de fer que contenait le granit dont il est extrait avec des aimants très puissants. Pour obtenir des produits très blancs, nous les cuisons à 1 200 degrés afin d'en évacuer leurs résidus organiques. Nos 300 chercheurs ne cessent d'améliorer les produits que nous commercialisons et pour lesquels nous sommes classés numéro un ou numéro deux mondial. Personne ne fait le même métier que nous. C'est un métier de niche. Pourquoi avez-vous abandonné la métallurgie ? Notre groupe date de 1880 et s'appelait Imetal jusqu'en 1999. Cette année-là, après avoir acheté English China Clays ECC, le leader mondial du kaolin, le groupe a cédé tout ce qui n'était pas minéral industriel et s'est réinventé. Il est devenu Imerys. Nous avons poursuivi les orientations de mes prédécesseurs, Bernard Villeméjane et Patrick Kron, et avons quasiment multiplié par trois l'activité hors métal, dont le chiffre d'affaires est passé de 1,2 milliard d'euros en 1998 à 3,44 milliards en 2008. Il vous reste de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés. Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Découvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois ordinateur, téléphone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Enjalousie qui des soirs censure l’espoir du futur Personne dans le monde ne marche du même pas Et comme la terre est ronde, il faut que tu fasses des choix Sur les apparences et Données 11 juin 2018 - Reproduction interdite11 % de la population mondiale, soit 844 millions de personnes, n’a pas accès à l’eau potable contre 19 % en 2000. 11 % de la population mondiale, soit 844 millions d’individus, n’a pas accès à l’eau potable en 2015 selon le rapport 2017 sur les progrès en matière d’assainissement et d’alimentation en eau en anglais de l’Organisation mondiale de la santé OMS et de l’Unicef. De réels progrès ont été réalisés dans les dernières décennies par rapport à 2000, le nombre de personnes ayant accès à l’eau potable est passé de 5 à 6,5 milliards. L’eau potable est, avec l’alimentation et le logement, un pilier essentiel de la qualité de vie. D’abord pour une question d’hygiène l’eau souillée est l’un des vecteurs majeurs des maladies qui font le plus de morts sur la planète, notamment les diarrhées. Ensuite, parce qu’on ne peut vivre sans eau potable ceux qui n’y ont pas accès sur place sont forcés de consacrer une grande part de leur temps et de leur énergie à s’approvisionner, en se déplaçant vers des sources aléatoires et dont la qualité est mal contrôlée. L’OMS considère que l’on a accès à l’eau s’il faut se déplacer à moins de trente minutes aller-retour, ce qui est déjà considérable. Avertissement ces données constituent des ordres de grandeur, la collecte de données statistiques pouvant être peu fiable dans les régions les plus pauvres du l’eau à domicile aux eaux de rivière Parmi les 6,5 milliards d’humains qui disposent d’eau potable, 5,2 milliards ce qui représente 71 % de la population mondiale en bénéficient à domicile et au moins douze heures par jour. Car pour l’OMS la notion d’accès est large 1,3 milliard de personnes 17 % de la population mondiale ont accès à l’eau mais doivent pour cela se déplacer à moins de trente minutes aller-retour. Un Français qui devrait faire un quart d’heure de marche pour aller s’approvisionner n’aurait pas réellement le sentiment d’avoir accès à l’eau ». Parmi les 844 millions de personnes qui n’ont pas accès à l’eau potable, 263 millions doivent se déplacer à plus de trente minutes aller-retour jusqu’au plus proche point d’eau potable. Le plus souvent cette tâche très lourde physiquement est prise en charge par les femmes. 423 millions de personnes boivent l’eau d’un puits ou d’une source d’eau non protégé des contaminations. Pas moins de 159 millions de personnes captent leur eau de boisson dans une rivière, un lac ou un canal d’irrigation, au risque d’une contamination par les produits chimiques et les matières fécales. Répartition de la population mondiale selon son accès à l’eau potable Nombre en millionsRépartition en %Eau potable à domicile*5 23071Accès à l'eau potable à moins de 30 min. aller-retour1 27517Population ayant accès à l'eau potable6 50589Accès à l'eau potable à plus de 30 ou source non protégé4236Eaux de surface1592Population sans accès à l'eau potable84411Ensemble7 349100*Accès à l’eau potable en toute sécurité », c’est-à-dire à la fois à domicile, au moins douze heures par jour et eau non contaminée. Source OMS, Unicef. Données 2015 – © Observatoire des inégalitésSelon les régions du monde L’évolution la plus significative concerne l’Asie de l’Est et Asie-Pacifique où le pourcentage de personnes n’ayant pas accès à l’eau potable est passé de 20 % en 2000 à 6 % en 2015, soit une diminution de 278 millions du nombre de personnes concernées. L’Afrique subsaharienne n’a connu qu’une amélioration relative. Dans l’Est et le Sud de l’Afrique, la part des habitants n’ayant pas accès à l’eau est passée de 59 % en 2000 à 47 % en 2015. Dans l’Ouest et le centre, ce pourcentage a diminué de 52 à 38 %. Mais la population de ces deux régions est en forte progression démographique. En valeur absolue, le nombre de personnes sans eau potable y a augmenté de 52 millions en quinze ans, de 372 millions à 424 millions. Source OMS, Unicef. Données 2015 – © Observatoire des inégalités Graphique Données Selon les pays Entre 2000 et 2015, comme lors de la décennie précédente, les grands pays d’Asie ont connu des progrès importants. En Inde, la part de la population ayant accès à l’eau potable est passée de 80 à 88 % en quinze ans, soit 258 millions de personnes supplémentaires. L’Indonésie a connu une évolution comparable. En Chine, 96 % de la population est désormais couverte. Des pays à la population moins nombreuse, tels que l’Afghanistan, le Laos ou le Cambodge, ont également vu leur taux d’accès à l’eau progresser notablement. En Afrique et au Moyen-Orient, les situations nationales évoluent d’une manière plus contrastée. Certains pays ont connu de fortes progressions le Yémen a vu la proportion de sa population ayant accès à l’eau augmenter de 27 points en quinze ans, le Mali de 25 points, le Nigéria de 21 points. L’Éthiopie, la Tanzanie, le Mozambique ont également connu des progrès significatifs, mais ces pays n’offrent encore l’eau potable qu’à moins de la moitié de leurs habitants. Enfin, parmi les pays où l’eau potable est la plus rare, plusieurs n’ont connu que de modestes progrès entre 2000 et 2015. Citons par exemple l’Ouganda la part de la population couverte n’a progressé que de 9 points et environ 6 personnes sur 10 restent privées d’eau potable. Plusieurs éléments doivent conduire à nuancer ces progrès. D’abord, rien ne dit qu’ils soient définitifs, notamment pour les pays qui connaissent une très forte croissance démographique. Ainsi, l’Inde est confrontée actuellement à de graves pénuries d’eau liées à la surexploitation des nappes phréatiques, ce qui conduit la population à s’approvisionner en une eau de qualité moindre [1]. La surexploitation du stock » d’eau contenu dans ces nappes – qui résulte d’abord des besoins de l’agriculture et de l’industrie – risque de trouver ses limites et il faudra bien trouver des alternatives. Ensuite parce que la notion même d’eau potable » varie selon les pays ce qui est considéré comme potable dans certains pays pauvres est très loin des normes de qualité des pays riches. On peut survivre en la buvant, mais la présence de substances toxiques peut conduire au développement de maladies par la suite. L'accès à l'eau potable par pays Part de la pop. ayant accès à l'eau potable en % / 2000 Part de la pop. ayant accès à l'eau potable en % / 2015Progression entre 2000 et 2015 en millionsMonde81891 223Pays émergentsInde8088257,6Chine7896106,1Brésil949732,1Mexique899824,2Indonésie759046,0Pays en développement Éthiopie173932,9Mozambique22479,7Afghanistan276312,8Ouganda303915,3Tanzanie325019,5Yémen43709,0Laos468012,8Nigéria466759,3Mali49746,6Cambodge52753,4Vietnam789113,2Bangladesh959729,7Source OMS, Unicef. Données 2015 – © Observatoire des inégalités Photo / CC By NC ND Unicef Ethiopia Pourvoter par procuration, il faut connaître une personne habitant la même ville certaine de se déplacer ce jour là. Et qui plus est, une personne de confiance qui respectera Toujours celle qu’on oublie. Qu’on n’invite pas. Qu’on n’écoute pas. Qui doit être bien banale et inintéressante pour que personne ne l’aime vraiment. Si ce texte te parle, cet article est pour toi. Le 25 octobre 2018 À toutes ces filles que personne n’aime vraiment. Pourquoi se dire personne ne m’aime » ? À toi qui manges toute seule, avec des écouteurs dans les oreilles, même si parfois y a rien dedans, mais ça donne l’illusion que tu es accompagnée. À toi qui sirotes ton café dans un coin de la fac, les yeux rivés sur ton téléphone à faire défiler la vie de gens qui ont l’air d’être plus aimés que toi. À toi qui relances toujours tes potes », qui as l’impression que tu es la pièce rapportée, l’éternelle cinquième roue du carrosse. Celle qu’on ne pense pas à inviter, celle qu’on ne rappelle pas si elle a du retard, celle qu’on ne relance jamais pour avoir la certitude de sa présence. Celle qui est sympa, oui, bien sûr, et le plus souvent prévenante, disponible, gentille, peut-être trop, tiens, c’est peut-être ça. À toi qui es gentille, toujours un mot pour les autres, toujours un service rendu, toujours dix minutes à offrir, mais qui as l’impression de passer ta vie en sens unique. À toi qui te plies en quatre pour les autres et qui as l’impression qu’on ne lèverait pas le petit doigt pour toi. À toi qui as l’impression que personne n’en a rien à foutre de toi. Que tu pourrais être là ou pas là, ça serait pareil. À toi qui as des rêves simples, des espoirs loin d’être vertigineux quelques amis sur lesquels compter, une relation amoureuse saine, un parcours qui t’épanouit. Et qui a l’impression que non, pas de ça pour toi, tu ne mérites même pas ça — cette base qui ne te semble pas si incroyable pourtant… J’ai des choses à te dire J’ai envie de te parler. Déjà parce que je te lis, je t’entends, je te vois. Tu as l’impression d’être plus grise que les murs tristes qui t’entourent, mais c’est loin d’être le cas. Je te vois, je sais que tu es là, je sais ce que tu vis. Peut-être que tu te dis que j’y connais rien, que je peux pas te comprendre, que je suis une cool kid des Internets avec mon mec cool, mon job cool, ma vie cool. Mais quand t’enlèves tout ça, quand t’enlèves ces dernières années que j’ai la chance incroyable d’avoir vécues, y a toi. Y a la Mymy de 20 ans qui grignote son panini sur un banc encore un peu humide de rosée froide, dans sa fac moche qui ne la mène nulle part, entourée de gens qui ont tous l’air d’avoir un endroit où aller. Y a la Mymy de 20 ans qui se cache dans des coins chelou pour fumer ses clopes, parce que quitte à être toute seule autant que personne ne la voie. Y a la Mymy de 20 ans qui se demande toujours ce que les gens pourraient bien lui vouloir, qui en est arrivée à se méfier quand on vient lui parler. Me parler ? À moi ? Ok, c’est quoi le piège ? Tu veux mes cours, tu veux une clope, tu veux un service, tu veux mon cul ? Parce que ne nous mentons pas, on sait tous les deux que ce n’est pas ma personne qui t’intéresse. Cette personne qui n’intéresse personne. C’est ça la meuf que je suis, que j’ai toujours été, même si j’ai appris à m’épanouir et à faire taire cette satanée voix. Il y a des gens qui t’aiment, et ils n’attendent que de te rencontrer Tu sais, hier j’ai enregistré un épisode vachement cool de The Boys Club que j’ai hâte de te faire écouter. L’invité a dit un truc qui m’a marquée. Il me racontait qu’enfant, puis ado, il n’était bien nulle part. Jamais le mec cool, jamais le mec populaire, jamais le mec rebelle, jamais le mec qui plaît. Le mec terne. Le mec qu’on oublie. Le mec qui est dans la bande, ouais, mais jamais son moteur, son coeur, pas le centre névralgique. Le mec qui chope pas, qui aime des trucs chelou que personne ne connaît, qui ne se reconnaît dans aucun des parcours qu’il contemple. Cet invité est maintenant super épanoui, 100% lui-même. Il a fait de ses passions chelou son métier, il mène une vie dont le lui » de 14 ans ne pouvait même pas rêver. Et quand je lui ai demandé ce qui avait changé, il m’a dit En fait je crois que chaque personne peut trouver des gens avec lesquels s’assembler. Moi aussi je peux m’assembler avec des gens, sauf qu’ils n’étaient pas là où j’étais. Puis j’ai fini par bouger, changer de pays, de ville, de potes, de métier. Et j’ai trouvé mes gens. Alors maintenant je m’assemble. » L’image m’a parlé. J’ai imaginé un petit triangle perdu au milieu de ronds et de carrés, persuadé que c’est lui l’anomalie, c’est lui le problème. Rêvant la nuit d’être un peu plus carré, un peu plus rond. Jusqu’à ce qu’il trouve ce qu’il n’osait même pas imaginer d’autres triangles. Qui n’attendaient que de lui ouvrir les bras. Ne plus penser pour oublier J’ai pensé à toi, et à moi, à cette meuf que j’étais, au fond à gauche de l’amphi, le plus près possible de la porte parce que parfois, tout me semblait si vain que je me barrais. À cette meuf qui n’osait ni parler, ni draguer, ni postuler, parce que à quoi bon. Autant rentrer chez moi et trouver n’importe quel moyen pour éteindre mon cerveau. Faire passer le temps avec des séries télé, des bouquins, de l’alcool, des errances, pour surtout ne pas penser au fait que personne ne m’aime vraiment. Si ces mots vibrent dans tes tripes, si t’as un peu envie de fermer l’onglet parce que c’est chiant de se voir décrite comme ça, attends deux secondes. J’ai bientôt fini, je veux juste te dire deux-trois trucs. Je t’aime, et je ne suis pas la seule Tu mérites d’être aimée. Tu mérites de trouver tes gens. Ils existent. Ils sont là, quelque part. Je sais que t’as l’impression que c’est trop tard. Que t’as assez donné. Que si c’était vrai, ça aurait dû marcher. Crois-moi il n’est pas trop tard. Dans ta poitrine, là, brûle le même feu sacré que tu admires chez les autres. Et au fond, tu le sais, je crois. Tu le sais parce que tu le sens crépiter, mais si, quand passe cette chanson qui te fout en vrac, quand tu sens son odeur dans le tram, quand tu n’arrives pas à dormir et que tu n’as personne à qui le dire. Il brûle, ton feu, c’est juste que les gens ne l’ont pas encore vu. Mais ils le verront. Tes gens le verront, ceux que tu finiras par trouver. Je te dis pas forcément de tout plaquer, de t’expatrier, de te tirer, je serais mal placée pour ça, moi qui n’ai jamais osé faire la moindre demande d’Erasmus. Si tu le sens, si ça te titille, si ça te taraude, fais-le ! Mais si ça ne fait pas crépiter ton feu, ne te force pas. Écoute. Écoute-toi. Qu’est-ce qui te fait vibrer ? Qu’est-ce qui te fait chanter, danser, pleurer, sauter, crier, courir, ressentir, vivre ? Suis ce fil d’Ariane. Pas à pas. Accorde-toi le droit d’écouter le feu qui brûle. Il te mènera, forcément, à ce qui te rend heureuse. T’es pas nulle. T’es pas morne. T’es pas terne. Peut-être que tes potes t’oublient, peut-être que tu t’es fait larguer comme une vieille chaussette, peut-être que t’en es à ton huitième refus de stage, à ton énième période de chômage. Peut-être que t’as plus la force. Que tu te dis, eh bien si le monde s’en fout de moi, qu’il m’oublie, j’arrête. Je baisse les bras. Je t’en supplie, ne fais pas ça. Ne laisse pas ton feu s’éteindre. De toute façon c’est impossible, il continuera à t’enfumer de l’intérieur, et tu sauras toujours, confusément, que t’as abandonné ces braises qui auraient pu tant te réchauffer. Je sais que c’est dur. Je suis désolée si ta vie ne ressemble pas à ce que tu imaginais, ce que tu espérais, à ce que l’enfant que tu étais dessinait avant de s’endormir. Mais elle peut y ressembler. Il n’est jamais trop tard. Le futur est toujours devant. Un pas en avant, puis un autre, et un jour t’y es. Tu regardes autour de toi. Tu lis des meufs qui pensent que personne ne les aimera. Tu te rends compte que t’as fini par apprendre à être aimée. Et que ça s’est fait si doucement que tu t’en es même pas rendue compte. Baisse pas les bras. Y a qu’une seule toi, c’est la plus précieuse des choses. Y a que toi qui peut être toi. Et le monde serait bien triste sans toi. Courage. Moi, je t’aime fort — il ne te reste plus qu’à découvrir toutes les autres personnes qui pourront elles aussi te le dire. À lire aussi Pourquoi c’est important d’envoyer de l’amour sur Internet Lechemin est le même pour tout le monde mais tout le monde marche à son rythme sur le chemin. Chaque personne qui marche sur son chemin a le droit de ne pas avoir le même
Cela ne m’avait pas manqué, franchement. Etre pris pour un épicier vénal par des gens qui, avant-hier encore, m’applaudissaient à 20 heures. Mais c’est reparti. Comme en 40. C’est le cas de le dire…Après la déferlante de Jean-Michel virologue sur YouTube spécialiste de l’hydrochlorexidine du protocole Raoult d’ailleurs mon beau-frère en a pris pendant cinq ans sans problème alors on voit bien qu’on nous enfume, voici venir la deuxième vague, les Jessica spécialistes d’éthique médicale non mais, payer les généralistes pour dénoncer les patients Covid+, ça rappelle les heures les plus sombres de notre histoire.Il a suffi qu’apparaissent dans les médias les exorbitants tarifs auxquels allaient être rémunérés les généralistes chargés d’éviter une seconde vague de Covid-19, trente euros pour la déclaration d’un patient Covid+, et une prime allant de 2 à 4 euros pour la déclaration de ses possibles contacts dans les quarante-huit heures précédant ses premiers symptômes, pour que les justiciers des réseaux sociaux appellent à la dénonciation de cette mesure gestapiste. Et bien laissez-moi vous dire qu’on n’a pas le cul sorti des lire aussiLes autres épisodes du journal d'épidémie de Christian LehmannLe déconfinement, c'est maintenant. Enfin, c'est demain. On ne va pas vous le cacher, la date a été choisie par Emmanuel Macron, qui a mis son gouvernement comme les services de l'Etat, devant le fait accompli. Laissant à tout ce beau monde trois semaines pour tenir les délais. Les cafouillages ministériels qui ont suivi n'ont étonné personne. Depuis le début de cette crise, les injonctions contradictoires se succèdent au point de susciter l'indifférence, voire l'acceptation tacite. Ainsi sont apparus certains théorèmes, qui résistent en général bien à l'analyse, comme Si Blanquer le dit, on peut être sûr qu'il arrivera l'inverse».TenirLorsque la date du déconfinement a été annoncée, une course de vitesse s’est engagée. Le confinement avait été annoncé en catastrophe, trop tardivement, plusieurs jours après avoir fermé les écoles et en ayant laissé se dérouler de manière totalement irresponsable les élections municipales. Le déconfinement n’allait pas déroger à cette règle. Encore une fois, et bien que je n’ai pas d’affection particulière pour le personnage, Jean-Luc Mélenchon a été le seul, de mémoire, à insister dès le début du confinement pour tracer l’horizon et les conditions d’un déconfinement cohérent, lisible, acceptable. Ses propositions ont été balayées. Et pourtant, à l’exception de quelques négationnistes germanopratins sur le cas desquels je reviendrai, le peuple français s’est plié à ces directives avec une résilience qui force l’admiration. Le confinement, ce n’était pas seulement une rupture de la routine de travail, ou une perte de contacts humains. Pour certains d’entre nous, cela signifia perdre un parent sans pouvoir l’assister ou lui tenir la main, suivre l’enterrement d’un ami sur Zoom, à distance. Et tenir, putain. déconfinement arrive, et des anonymes, que vous n’applaudirez jamais, dont vous ne connaîtrez jamais le nom, ont planché jour et nuit pour tenter de rendre possible cette première tentative de sortie de crise. Pas parce qu’ils suivent aveuglément les directives présidentielles. Pas parce qu’ils tentent de protéger une caste qui a déjà totalement foiré sur la question des masques. Mais parce qu’ils veulent éviter un désastre sanitaire et un monde idéal, nous n’aurions pas confiné. Les soignants, nombreux, ultraprotégés dès janvier avec masques et blouses, auraient pu distribuer aux Français masques et conseils d’hygiène. Les services de soins en surcapacité auraient accueilli sans risque d’épuisement du personnel ou de submersion des capacités les personnes nécessitant une place en réanimation. Mais nous ne sommes pas dans un monde idéal, vous l’avez compris. Nous sommes dans un monde où depuis trente ans, droite» et gauche» confondues, acquises à l’économie de marché, ont martelé que les dépenses de santé plombaient l’attractivité de la France aux capitaux étrangers, et portaient atteinte à la concurrence libre et non faussée. J’ai du mal à même écrire ces mots d’une absolue obscénité, mais croyez-moi, certains en font commerce depuis des décennies, et s’en portent plutôt stratégieNous ne sommes pas dans un monde idéal. Le confinement, d’après une modélisation mathématique de l’Université de Rennes qui a pris en compte la cinétique de l’épidémie avant le confinement et les capacités réanimatoires hospitalières dans chaque région de France, a évité près de 588 000 hospitalisations, 140 000 passages en réanimation, et près de 62 000 décès supplémentaires, sur la seule période du 19 mars au 19 avril… Dans les cabinets médicaux, dans les centres Covid, aux urgences comme en réanimation, le confinement a évité l’effondrement d’un système de santé qui ne tenait plus depuis des années que sur la seule abnégation des personnels. Nous ne l’oublions pas. Nous ne le pardonnerons la France commence son déconfinement. Je ne suis pas dupe des considérations économiques qui ont conduit à ce choix. Tout le monde voit bien que renvoyer en classe en premier les plus petits enfants, ceux qui ne peuvent rester seuls à domicile, alors même que les mesures barrière drastiques énoncées vont les confronter à un désert affectif et sensoriel, obéit à une pure logique économique de retour au travail de ceux qui n'auront pas d'autre choix. Tout le monde a bien saisi que le changement de doctrine concernant les masques, hier inutiles, aujourd'hui obligatoires dans les transports, n'obéit aucunement à un prétendu changement de doctrine scientifique mais à une pure stratégie politique, hier anxieuse de nier l'absence de stock pandémique, aujourd'hui avide de relancer l' ce contexte incertain, éviter une deuxième vague qui submergerait les personnels hospitaliers épuisés et laisserait des malades sur le carreau, est une nécessité vitale. Chacun s’y attelle, de ceux qui ont répondu présents. Le plan de traçage des contacts d’un sujet identifié Covid+ est destiné à éviter une propagation du virus et la reprise de l’épidémie. A la différence du plan vaccinal catastrophique de Roselyne Bachelot lors de la grippe H1N1, il repose en première ligne sur les médecins généralistes, appelés, avec l’accord d’un patient présentant une suspicion d’infection à coronavirus, à lui demander de se confiner chez lui, ainsi que les membres de sa famille, le temps d’obtenir le résultat d’un test PCR permettant de confirmer ou d’infirmer sa le patient se révèle effectivement positif au Covid, le médecin, avec l'accord de celui-ci, en informe une plateforme gérée par l'assurance maladie, fait tester sa famille proche, et note sur cette plateforme les contacts récents du patient dans les quarante-huit heures précédant les premiers symptômes. Deux catégories de cas contacts rapprochés peuvent être distinguées les personnes résidant au même domicile que le patient le médecin devra systématiquement recueillir les informations les concernant nom, prénom, NIR, date de naissance, adresse, coordonnées téléphoniques et adresse mail, les personnes hors cellule du domicile du patient ayant eu un contact avec le patient dans les quarante-huit heures précédant l'apparition des premiers symptômes dans les conditions suivantes échanges d'une durée d'au moins quinze minutes sans masques avec un éloignement de moins d'un mètre mêmes données à recueillir. Le médecin aura le choix d'assurer lui-même le recueil de ces informations ou d'en confier la tâche, en tout ou partie, à des plateformes départementales dite de niveau 2.»Des équipes de l’assurance maladie sont alors chargées de contacter… les personnes-contact, de les informer de leur possible contamination, et de les inviter à se faire tester au plus vite et à s’isoler, d’évaluer les éventuels besoins d’accompagnement social de ces personnes. Enfin des équipes de professionnels volontaires, ainsi que des équipes issues des agences régionales de santé, sont chargées de tracer les chaînes de contamination complexe débuts de clusters, foyers, établissements trouvez ça casse-gueule ? Bienvenue au club. Moi assez de tests, disponibles suffisamment rapidement ? La plateforme informatique de l’assurance maladie fonctionnera-t-elle correctement ? Les personnels administratifs sauront-ils gérer l’information et les conseils aux contacts supposés ? Les brigades volontaires pourront-elles intervenir en respectant la dignité et l’intimité des personnes ? Je n’en sais rien. Je n’en sais rien mais je choisis de me salir les mains, et de participer. Pas par hubris professionnelle, ou esprit de revanche vis-à-vis de toutes ces années où nous avons été mis de côté, dénigrés. Mais parce que selon les modélisations, on peut s’attendre à partir du déconfinement à 2 000 à 6 000 contaminations par jour les premiers avant d'accuserSi nous n’arrivons pas à briser les chaînes de contamination, dans trois semaines, la France peut être amenée à reconfiner dans l’urgence et la panique. Et la population a déjà tellement subi, tellement sacrifié, que je me refuse à imaginer ce que pourraient être les conséquences sanitaires et sociales d’un tel certes, dans un monde idéal, il y aurait suffisamment de généralistes pour gérer ce traçage dans l’absolu respect du secret médical tout en traitant chaque malade Covid et en prenant en charge dans le même temps l’ensemble des pathologies chroniques complexes non-Covid. Dans un monde idéal, l’ARS aurait répondu présente à la demande du gouvernement de gérer la plateforme informatique et le suivi, parce que le personnel médical formé en santé publique n’aurait pas été réduit à la portion congrue. Mais, je me tue à le répéter, nous ne sommes pas dans un monde idéal. Nous sommes dans le monde qu’a contribué à créer l’idéologie de la main invisible du marché, et l’acceptation commune tacite, par fatigue, par épuisement, par désintérêt, de la destruction des je m’adresse à tous ceux qui découvrent en 2020 que, oh surprise, il existe des maladies à déclaration obligatoire, que, oh surprise, les pathologies infectieuses respiratoires n’ont rien à foutre des atermoiements juridiques si vous n’avez pas protesté contre les décisions politiques qui nous ont amenés là, si vous les avez entérinés parce que cela ne vous concernait pas directement, ayez la décence de réfléchir avant de nous accuser de dénoncer nos patients à la milice. Et si vous avez protesté en vain, comme nous, si vous nous avez applaudis ces dernières semaines, essayez d’imaginer qu’on ne nous achète pas avec une prime. A moins qu’avoir un été ne fasse pas partie de vos préoccupations.

Lesstatistiques des parts de marché de Google Chrome dans le monde, en Europe et en France, selon StatCounter (juillet 2021) : Monde : 65,13 % – Safari à 18,64 %, Firefox à 3,45 %

Une petite pensée à Gary Coleman, décédé il y a peu, l'inoubliable petit Arnold de la série "Arnold et Willy", que j'ai suivi pendant des années dans ma tendre enfance !!! Et pour mémoire, les paroles archi connues du générique... allez ! Tout le monde chante en coeur !"Personne dans le monde Ne marche du même pas Et même si la Terre est ronde On ne se rencontre pas Les apparences et les préférences Ont trop d'importance Acceptons les différences C'est vrai, faut de tout tu sais Faut de tout c'est vrai Faut de tout pour faire un monde Personne dans la vie ne choisit sa couleur L'important c'est d'écouter son coeur Si celui qui te paraît différent Très bien, c'est le sien Tu as le tien et j'ai le mien ! Alors donnons-nous la main Personne dans le monde Ne marche du même pas Et même si la Terre est ronde On ne se rencontre pas Les apparences et les préférences Ont trop d'importance Acceptons les différences C'est vrai, faut de tout tu sais Faut de tout c'est vrai Faut de tout pour faire un monde Ce qui compte dans la vie c'est le bonheur Chacun de nous le trouve à son heure Tu veux le partager Alors c'est gagné N'attends pas demain Ici tout va pour le mieux On pourra tous être heureux"
9VCi1C.
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